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CEMAC-Cryptomonnaie: l’exemple centrafricain parle-t-il ?

Le Bitcoin a désormais cours légal en République centrafricaine. Souvenez-vous, le 3 juillet dernier, le Président Faustin Archange Touadera, avait enclenché son lancement officiel. Défiant ainsi les tentatives de dissuasion de la Beac et de la Cobac. L’interrogation qui s’élève tout de même : Sango Coin n’aura-t-il pas de répercussions dans les autres pays membres de la communauté économique et monétaire des états d’Afrique centrale ?

Les mesures dissuasives de la commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC) n’ont pas suffi à freiner la République centrafricaine dans son projet de migrer vers une économie basée sur la cryptographie.

Deux mois seulement après l’adoption de la loi légalisant l’usage des cryptomonnaies dans le pays, le président Faustin archange Touadéra a procédé le 3 juillet 2022 au lancement de Sango devenue la deuxième monnaie légale après le FCFA. Dans sa plaidoirie, le président s’est voulu optimiste marquant clairement la rupture avec l’économie formelle qui n’est plus une option  « nous avons pris notre destin en main » avait-il affirmé avec fermeté.

L’émergence de ces nouveaux moyens de paiement difficilement contrôlable reste un cailloux dans la chaussure de la Cemac et de l’Union monétaire de l’Afrique centrale en particulier. Pourrait-on voir en cela un risque de dévaluation du CFA dans la.zone cemac ? La question se pose avec acuité lorsqu’on sait que le privilège exclusif de l’émission monétaire sur le territoire de chaque Etat membre revient à la banque des États de l’Afrique centrale. De ce fait, l’adoption de la cryptomonnaie comme moyen de paiement viendra ainsi changer les habitudes monétaires. Ce qui mettrait en péril la mise en œuvre par la BEAC de sa politique de stabilisation des prix.

Dans une récente étude, le ministre des finances camerounais analysant l’impact de cette révolution avait expliqué qu’il y aurait en effet peu de chance que les entreprises et l’Etat centrafricain rapatrient leurs gains sur le Bitcoin et les recettes d’exportation effectuées à l’aide de cryptoactif.

Toujours selon le ministre des finances camerounais, Louis Paul Motaze, la loi crypto en RCA devrait entraîner une baisse des recettes fiscales au Cameroun. Fort des échanges commerciaux entre les deux pays, la politique budgétaire pourrait par exemple mettre à mal la modification de la loi fiscale visant à imposer les transferts d’argent.

Du fait de leur nature, le bitcoin offre aux agents économiques la possibilité de contourner le système fiscal et l’ampleur de son utilisation remettrait en cause l’implémentation de la politique budgétaire.

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