Dans un communiqué daté du 30 avril, la cour pénale spéciale annonce avoir émis un mandat d’arrêt international à l’encontre de l’ancien président centrafricain François Bozizé pour des crimes commis entre février 2009 et mars 2013 par sa garde présidentielle. La CPS a par ailleurs sollicité la collaboration des autorités bissau-guinéennes pour l’arrestation de l’ex président qui est en exil depuis un an, en Guinée Bissau.
La nouvelle est tombée il y’a quelques heures, l’ancien président centrafricain, François Bozizé est visé par un mandat d’arrêt international de la cour pénale spéciale. L’organe a annoncé le 30 avril avoir émis un « mandat d’arrêt international daté du 27 février 2004 contre le suspect François Bozizé Yangouvonda, ancien président de la République centrafricaine du 15 mars 2003 au 24 mars 2013. »
Notons que la Cour pénale spéciale (CPS) est une cour hybride au sein du système judiciaire centrafricain, créée en 2015. Son domaine de compétence se situe dans les crimes de droit international commis en République Centrafricaine depuis 2003. C’est donc en vertu de ce pouvoir, qu’elle appelle à l’arrestation de l’ex-président François Bozizé pour « les crimes commis entre février 2009 et le 23 mars 2013, par sa garde présidentielle et autres services de force et de sécurité intérieure dans la prison civile d’instruction militaire de la ville de Bossembélé ».
Rappelons qu’en 2013 déjà, un mandat d’arrêt avait été soumis à l’encontre de l’ex-président pour « crimes relevant du statut de la cour pénale internationale entre autres : crimes contre l’humanité et incitation au génocide ». François Bozizé avait été renversé du pouvoir en 2011 par des troubles rebelles qui contestaient sa réélection à la tête de l’Etat. Depuis, il a trouvé refuge dans plusieurs pays dont le dernier en date est la Guinée Bissau.
Les juges d’instruction ont d’ailleurs « sollicité la coopération de la Guinée-Bissau, par l’entremise d’INTERPOL, en se conformant à ses lois et à ses engagements internationaux en droit international des droits humains pour notamment : interpeler, arrêter, détenir provisoirement en vue de la remise à la Cour pénale spéciale en République Centrafricaine du suspect François BOZIZE ».
Dans ce même dossier, il est a rappelé que trois personnes sont déjà inculpées, et actuellement en détention provisoire. Il s’agit d’Eugène NGAIKOSSET, de Vianney SEMNDIRO et de Junior Firmin DANBOY