Le gouvernement centrafricain a plaidé pour la levée totale de la sanction imposée par le processus de Kimberley sur les diamants centrafricains. Demande faite par le ministre des Mines et de Géologie, le 2 septembre à Bangui, lors d’une rencontre avec les ambassadeurs accrédités dans le pays.
Le ministre des Mines et de la Géologie de la République centrafricaine (RCA), Rufin Benam Beltoungou, a fait la plaidoirie lors d’une réunion avec les ambassadeurs accrédités en RCA. Cette rencontre avait pour but de plaider en faveur de la levée totale de l’embargo sur les diamants centrafricains et de présenter aux diplomates les potentiels miniers du pays.
« La RCA a scrupuleusement respecté les critères de validation des zones définies dans le cadre opérationnel. Pourtant, la sanction demeure appliquée, en dépit des règles du processus de Kimberley », a regretté M. Benam. Ceci dit, pour le gouvernement centrafricain, après 11 ans de blocus, le pays a presque répondu à toutes les exigences du processus de Kimberley, une organisation qui régule le commerce de diamants dans le monde.
L’embargo sur le diamant centrafricain a été imposé en 2013 durant la crise militaro-politique. Il a été allégé en 2021. Certaines zones sont déclarées zones vertes et peuvent vendre leurs diamants. Cependant, plusieurs autres zones sont restées sous sanction. L’exploitation du diamant faisait vivre plus d’un quart de la population centrafricaine avec une production d’environ 900.000 à 1 million de carats par an.