L’éducation à la sexualité ne figurera plus dans les manuels de sciences des apprenants des classes de CM1 et CM2. C’est une décision portée par le Ministre de l’Education qui en avait pris l’engagement en Septembre lors d’une rencontre avec plusieurs syndicats, des prédicateurs et des Oulémas. Les chapitres réservés à l’apprentissage de la sexualité et autres images y afférant sont condamnés à la suppression dès cette rentrée scolaire.
Le Ministère de l’Education qui répondait également aux volontés des membres de la société civile, des prédicateurs et des Oulémas a expliqué que la sexualité n’est et ne devra jamais être tabou, pour la propre sécurité des enfants, mais cette décision selon lui est justifiée par le fait que les enfants du Cours moyen sont beaucoup trop jeunes pour être introduits dans l’apprentissage de telles pratiques. L’éducation sexuelle pour le Ministre est réservée pour les apprenants du collège, la mesure vise à tenir compte de la protection des valeurs de l’enfant, mais également la préservation psychologique des plus jeunes.
Les religieux accompagnés de l’intersyndicale des agents de l’éducation avaient critiqué que les enfants en bas âge soient en contact avec des « images explicites » des appareils génitaux et des enseignements approfondis sur la reproduction humaine ce qui entache la foi islamique ou encore attaque la culture conservatrice de l’Union des Comores.
La décision du Ministère de l’éducation publiée le 6 octobre dernier a reçu maintes appréciations, et ravivé les critiques envers les systèmes éducatifs africains. Certains enseignants du Syndicat ont estimé que jamais la France n’avait imposé un programme scolaire en Amérique ou en Italie, mais en Afrique, c’est une pratique courante. La suspension de ces programmes sur la sexualité représente un acte de souveraineté pour les Comoriens conservateurs des valeurs à inculquer à leurs enfants.
