Sous les fourches caudines du Fonds Monétaire International (FMI), le Cameroun veut mettre ces entreprises sous contrat de performances d’après un rapport de l’une des deux institutions de bretton woods.
Il faut dire que les conclusions des études menées par la commission technique de réhabilitation (CTR) des entreprises du secteur public et parapublic sont alarmistes. Des 50 entreprises du portefeuille de l’État, l’on compte au bout des doigts, celles qui affichent un bilan positif. Selon un rapport notifié par la CRT en 2020, les entités étatiques ont enregistré une baisse du chiffre d’affaires global de 25,54% par rapport à 2019.
Pour l’économiste et chef de projet Salomon Ebelle, Cet obligation de résultat doit prendre en compte la nature de certaines entreprises publiques « En réalité, il y’a au moins une vingtaine d’entreprises publiques qui sont aujourd’hui en souffrance. La question est la suivante : faut-il signer des contrats de performance avec ces entités pour qu’elles dégagent des bénéfices quand on sait que plusieurs entreprises étatiques sont par nature déficitaires ? Pour rendre ces sociétés d’État rentables, il est impératif de faire en sorte que ces entreprises deviennent des entités qui facturent ces services aux entreprises privées », soutient l’économiste. Rappelons qu’en 2017, le Fonds monétaire international (FMI) tirait déjà la sonnette d’alarme sur la situation critique de certaines entreprises publiques. L’institution chargée de la stabilité financière et la coopération monétaire Internationales avait alors suggéré à l’État camerounais de supprimer ses subventions accordées aux entreprises d’État en difficulté perpétuelle.