Le président de la Commission électorale indépendante (CEI) Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a voulu répondre aux attaques des principaux partis d’opposition sur les listes électorales provisoires, à trois mois des élections locales. « La Côte d’Ivoire a tant souffert, il faut éviter ces situations qui peuvent affecter encore la paix sociale », invite-t-il notamment.
A trois mois des élections locales prévues en septembre 2023, en pleine période de contentieux, le président de la Commission électorale indépendante (CEI) Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a répondu aux attaques des principaux partis d’opposition, qui ont dénoncé à plusieurs reprises la semaine dernière des « irrégularités » et des « fraudes » sur les listes électorales provisoires.
« Tous les candidats ont été élus sur la base de cette liste électorale »
« Le code électoral dit que vous pouvez demander l’inscription d’une personne omise ; vous pouvez demander la radiation d’une personne qui est indûment inscrite sur la liste électorale, explique-t-il au micro de notre correspondante, Marine Jeannin. Cela veut dire c’est un travail qui se fait d’abord en amont. Et ensuite, on vous le soumet pour contrôle et puis vous exercez vos droits de contrôle en rectifiant pour le bon ordre de la liste électorale. Donc, ce n’est pas seulement l’affaire de la Commission électorale indépendante ».
Pour cette raison, il s’agace : « Pourquoi je suis un peu excédé ? C’est parce que, à chaque élection, on sort cela, on brandit cela comme un chiffon rouge. Puis, après les élections, personne n’en parle comme si ce n’était pas un problème sérieux. Et ce que j’ai envie de dire, qui me paraît plus hilarant, c’est qu’on fait croire aujourd’hui que cette liste électorale est infecte et n’est même pas propre à l’usage auquel on la destine. Mais la plupart des candidats, pour ne pas dire tous les candidats, ont été élus sur la base de cette liste électorale. C’est curieux, non ? Je pense qu’il faut aller à l’essentiel. La Côte d’Ivoire a tant souffert, il faut éviter ces situations qui peuvent affecter encore la paix sociale. C’est tout. »
Il y a cependant un intérêt majeur à calmer le jeu politique en coté d’ivoire. De nombreuses décisions prises par le pouvoir en place risquent fort bien de faire replonger le pays des Eléphants dans une impasse politique. L’invalidation de certaines candidatures de l’opposition est perçue comme une chasse aux sorcières, alors que des bouches on parle de pardon national.