Le prix d’achat du cacao aux planteurs a connu une hausse record de 50%, alors que les cours mondiaux flambent. Le prix d’achat des fèves a été fixé à 1500 francs CFA le kilo pour la récolte intermédiaire. Selon le gouvernement, c’est un niveau de prix jamais réalisé dans l’histoire de la filière Cacao en Côte d’Ivoire.
Le prix du kilogramme de Cacao a connu une hausse de 50 % en Côte d’Ivoire. L’annonce a été faite par le ministre ivoirien de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani. Ce dernier a indiqué lors d’une conférence de presse que le prix bord champ des fèves de cacao pour cette période qui court jusqu’à la fin de septembre prochain est fixé à 1 500 F CFA le kilogramme. Cette hausse intervient au moment où les cours du cacao battent des records sur les marchés de matières premières.
L’annonce de cette hausse pour la campagne dite intermédiaire (d’avril à septembre) a été saluée par certains représentants de producteurs et critiqué par d’autres car À New York, le prix a plus que triplé en un an, atteignant 10 000 dollars la tonne, en raison des intempéries (pluies puis sécheresse] dans les pays producteurs notamment en Afrique de l’Ouest, où est cultivé environ 70% du cacao mondial. La Côte d’Ivoire vend ses fèves de cacao par anticipation et le prix d’achat est fixé par l’État. Il est ainsi moins sensible aux balancements du marché à la hausse comme à la baisse contrairement dans certains pays comme le Cameroun où le système est libéralisé.
Face à l’envol des cours, certaines voix ont critiqué ce système en Côte d’Ivoire, soutenant que dans les pays où le système est libéralisé, le kilo de cacao se vend actuellement trois à quatre fois plus cher. Selon le ministre Ivorien de l’agriculture, le système en vigueur en Côte d’Ivoire a très bien fonctionné, depuis 2012, et a permis de procurer des revenus avantageux aux producteurs ivoiriens de café et de cacao, dans un contexte international souvent caractérisé par des prix faibles.