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Coup national : le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine suspend le Niger de ses organes et institutions

Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), a décidé de suspendre immédiatement le Niger des organes et institutions de l’organisation, et affirmé « prendre note » de la décision de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) de déployer une force en attente dans ce pays sahélien. C’est ce qui ressort du communiqué final de la réunion du CPS, qui s’est tenue le lundi 14 août à propos de la situation au Niger-, publié ce mardi sur son site.

Dans ce document en 16 points, l’organe de l’UA, approuve les principales mesures de la Cédéao, avec toutefois certaines conditions. « Le CPS décide de suspendre immédiatement la participation de la République du Niger de toutes les activités de l’UA, ainsi que de ses organes et institutions jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel dans le pays », indique le communiqué.

L’organe de l’UA dit, en outre, « prendre note » de la décision de la Cédéao de déployer une Force en attente au Niger. Cependant, il demande à la Commission de l’UA d’entreprendre une « évaluation des implications économiques, sociales et sécuritaires » d’un tel déploiement.

Il a également exhorté tous les États membres de l’UA et la communauté internationale, « à rejeter ce changement anticonstitutionnel de gouvernement et à s’abstenir de toute action susceptible de conférer une légitimité au régime illégal du Niger ».

Dans son communiqué le CPS, a rejeté fermement « toute ingérence extérieure d’un acteur ou d’un pays extérieur au continent dans les questions de paix et de sécurité en Afrique, y compris les engagements de sociétés militaires privées sur le continent ».

Le CPS demande, par ailleurs, aux Commissions de l’UA et de la Cédéao de soumettre d’urgence la liste des membres du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie et de leurs soutiens militaires et civils, y compris ceux impliqués dans la violation des droits du président Bazoum et d’autres détenus, « en vue de sanctions ciblées et de l’application de mesures punitives individuelles ».

Enfin, le CPS appelle les États membres de l’UA à mettre pleinement en œuvre les sanctions décidées par l’organisation ouest-africaine. A l’issue de la réunion du 14 août, qualifiée de « tendue » et d’« interminable », par des diplomates selon « Le Monde », l’organe de l’UA chargé de statuer sur les questions de règlement des conflits, avait refusé le recours à la force pour résoudre la crise au Niger.

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