Le Cameroun a enregistré, en 2020, 26 800 personnes détenues. Un chiffre qui détermine le nombre de populations carcérales. Parmi celles-ci, les détenus provisoires étaient supérieurs à ceux des condamnés. Soit 16 622 dont 15 396 hommes, 496 femmes, 704 garçons et 24 filles. Ces données sont contenues dans la récente déclaration de la commission des droits de l’homme du Cameroun. Déclaration faite à l’occasion de la septième édition de la journée africaine des droits de l’homme qui se tient tous les 25 avril de l’an.
Dans cette sortie de circonstance, la commission salue les efforts du gouvernement. Entre autres : l’augmentation des budgets consacrés à l’alimentation des détenus qui est passé de 4 470 000 000 en 2019 à 5 015 891 000frs CFA en 2020 ; l’application des sanctions administratives et judiciaires contre certains agents, dont 150 policiers, gendarmes et gardiens de prisions en 2019 et neuf policiers en 2020 ; l’élaboration d’un projet de loi sur la mise en application des peines alternatives à l’emprisonnement (le décret d’application toujours attendu).
L’instance, dans ses propos, émet des recommandations. Elle suggère, par exemple : l’usage de la détention provisoire qu’en ultime recours ; afin de réduire la population carcérale ; la création au sein des prisons qui n’en disposent pas encore des quartiers spécifiques pour mineurs en détention provisoire, afin de leurs éviter les abus des détenus adultes ; la nomination des nouveaux membres de la commission d’indemnisation des personnes de garde à vue et de détention provisoire arbitraires et la vulgarisation des procédures de cette commission.