Une vingtaine d’ONG ont fourni une autre sommation à la France concernant sa dette envers Haïti. Paris est appelé à verser 150 milliards de dollars à port au Prince, en remboursement du montant fourni par l’île en 1825 contre un accès à l’indépendance.
Réunis durant le Forum permanent des Nations Unies pour les personnes d’ascendance africaine (PFPAD) il y’a quelques jours, un regroupement d’environ 20 organisations non gouvernementales a annoncé la mise sur pied prochaine d’une nouvelle commission indépendante chargée de superviser la restitution de la dette de la France envers Haïti.
En effet, la République d’Haïti, première nation des Caraïbes à obtenir son indépendance, avait versé en 1825 une somme de 150 millions de francs-or à Paris pour pouvoir accéder à l’indépendance. Un montant faramineux qui avait pour objectif de compenser les pertes des colons mais surtout d’assurer à la France de grands avantages commerciaux.
Depuis de nombreuses années, des voix s’élèvent pour demander réparation de cette duperie et exiger le paiement de la dette, mais jusqu’ici, sourde oreille venant du Quai d’Orsay. Cette coalition d’organisations non gouvernementales appelle la France à payer cette « rançon » qu’ils ont estimée à 150 milliards de dollars.
Pour bon nombre d’haïtiens, cette dette a causé d’énormes retards sur le développement du pays. Haïti souffre encore de ces millions reversés à Paris, mais estime qu’un remboursement de la dette permettrait au pays de prendre un nouveau souffle à l’aube d’une reconstruction avec le gouvernement de transition.
De son côté, les nations unies, par la voix du haut-commissaire pour les droits de l’homme a dit soutenir les actions de ces ONG et appelé la France à faire preuve de responsabilité et de leadership et joindre la parole aux actes, restaurer l’économie haïtienne.