Suite à la sortie officielle de L’AES de la CEDEAO, le porte-parole du département d’États américain Matthew Miller a réagi en faisant injonction au Niger, Mali et Burkina à sauvegarder la démocratie en continuant la collaboration avec l’institution Ouest africaine. Une sortie qui trahit l’arrogance de ceux qui se considèrent à tort comme des modèles démocratiques.
Dans une sortie maladroite et même prétentieuse, le porte-parole du département d’États américain Matthew Miller a réagi s’adressant aux pays membres de L’AES. « Nous les appelons tous, à reprendre le chemin de la démocratie et à continuer à collaborer avec la CEDEAO ». En plus de l’arrogance perceptible à travers le caractère injonctif qui s’y dégage, cette déclaration traduit une volonté permanente de rendre infantile les peuples africains et notamment, ceux des Etats membres de L’AES.
Mais commençons par le maître mot à savoir la démocratie. Première puissance mondiale déclarée et surtout présentée comme le modèle parfait en termes de démocratie, les Etats Unis sont parfois loin de l’apanage espéré. Les soupçons de trucage et de manipulations des intentions de vote imputés à l’ancien président Donald TRUMP jusqu’ici toujours poursuivi par la justice américaine et qui malgré cela, reste en course pour la future présidentielle est la preuve irréfutable, d’une démocratie perfectible.
Plus grave, personne n’oubliera de sitôt ces images déshonorantes mettant en scène des manifestants qui le 12 Janvier 2021 prennent d’assaut, le congrès américain dans le but d’obtenir la suspension de la certification de la victoire de Joe Biden. Les images sont insoutenables et suscitent, de vives réactions dans le monde entier en commençant par les USA. Le président élu qualifia l’attaque d’insurrection tandis que le vice-président sortant Mike pence a déclaré que la violence avait été un jour sombre dans l’histoire du Capitole américain.
Pour qui se prennent les USA, quand on sait que leur mode gestion de relation bilatérale est essentiellement basée sur le chantage diplomatique. Sinon comment comprendre la visite au Niger de la numéro 2 de la diplomatie américaine Victoria Nuland à Niamey le 7 août 2023. Alors que le Niger est en pleine crise suite au renversement de Bazoum, la France est chassée et le peuple exige un rapprochement avec la Russie.
Une coalition pas du goût de Washington qui essaiera donc de faire feu de tout bois pour marquer son territoire et empêcher un éventuel rapprochement avec Moscou. Mieux, qu’est devenu les 400 millions d’aides américaines promis en 2022 au pays du général Tiani pour soutenir la santé ou l’agriculture. Évidemment, nulle ne part puisque les USA ont suspendu immédiatement leurs aides en solidarité au président déchu M Bazoum et pourtant, le pays faisait face à des sanctions économiques inhumaines.
Enfin, inutile de rappeler que les États Unis malgré son droit de veto n’a jamais été aux côtés des faibles même lorsque nécessité s’est faite ressentir. Les cas de la Libye, de la côte d’ivoire ou encore du Moyen-Orient en sont des exemples patents.
