Les 22 et 23 juin derniers, le Président français Emmanuel Macron a invité plusieurs chefs d’Etats, institutions financières mondiales, ONG et partenaires, feignant de vouloir lutter désormais contre les inégalités et appeler les pays du monde à travailler pour atteindre des objectifs de développement durable.
Le nouveau pacte financier mondial tenu à Paris a vu la participation de plusieurs chefs d’Etat africains comme le Président Camerounais Paul Biya, le Président Sénégalais Macky Sall, le Président Tchadien Mahamat Idriss Deby Itno ou encore le Président Kenyan William Ruto. Sur place, les chefs d’Etat Africains ont évoqué tour à tour les questions liées au surendettement des pays d’Afrique, à la réévaluation de la dette de certains pays, au réchauffement climatique et la note salée à payer ou encore les aides au développement pour ne citer que cela.
Le déplacement des présidents africains vers Paris n’a pourtant pas été accueilli en louanges par certains hommes politiques de la scène panafricaine. « Le dernier pacte financier mondial de 1944 à Bretton Wood n’a aucune empreinte africaine. Pire, les Africains demandent depuis des décennies une révision de ce cadre financier mondial et l’ouverture des marchés financiers à tous. », a déclaré Serge Espoir Matomba.
Détourner l’attention des actions des BRICS ?
Le sommet des Brics est annoncé pour le mois d’août et depuis plusieurs semaines, Paris ne cesse de poser des actes pour attirer l’attention. Il y a quelques jours, Emmanuel Macron faisait part de sa volonté de participer à ce sommet en Afrique du Sud. Pour M. Matomba, Paris ne fait pas le poids et n’a pu tenir en haleine les africains et pourtant les Brics, eux, offrent aujourd’hui de nouveaux horizon avec la création d’une nouvelle monnaie après la création d’une banque Brics. Le bloc occidental n’a donc aucune volonté de « modifier le système » plutôt, il prévoit un calendrier nazi plus corsé pour les pays africains particulièrement ceux qui ont encore pour monnaie le Franc CFA.
« L’Afrique doit revoir son attitude »
Selon l’homme politique Camerounais, les chefs d’Etat africains sont une fois de plus allés vers le monde sans se concerter. « Ils auraient dû se concerter avant ce sommet et avoir un plan financier au préalable. » Un fait qui prouve encore aujourd’hui que l’Unité Africaine n’est encore qu’une utopie. Handicape, quand on sait ô combien les pays occidentaux se préparent pour mieux piller et berner l’Afrique.
« La souveraineté crée aussi une exigence de respect de soi et d’apport personnel. Nous devons d’abord construire notre système financier continental. » Mais pas seulement, pour le plus jeune candidat aux dernières élections présidentielles au Cameroun, l’Afrique doit cesser d’être un enjeu et devenir un acteur en ce qu’elle pourrait être « co-organisateur d’un prochain pacte financier mondial »
Serge Espoir Matomba est l’un des seuls hommes politiques africain à lutter pour la souveraineté véritable, la protection des valeurs africaines, la refonte économique de l’Afrique et l’Unité africaine.