Voilà le moyen le plus simple d’améliorer la performance, selon Ingrid Kelada. « C’est efficace, et ça ne coûte rien lance la psychologue. C’est du renforcement positif, continue-t-elle. Si quelqu’un me félicite et souligne mes bons coups, je vais avoir tendance à reproduire le même comportement efficace. Si mon ou ma gestionnaire me dit que ma présentation était bien structurée, par exemple, je suis plus susceptible de l’élaborer de la même manière la « prochaine fois. » Un courriel ou un simple « merci » suffisent, tant qu’on ne répète pas toujours la même formule.
Ingrid Kelada conseille d’exploiter les talents des employés et employées, ce qui leur vient naturellement et leur procure du plaisir, plutôt que de miser sur leurs compétences. Après tout, on n’enrôle pas un marathonien pour courir un sprint. « Lorsqu’un ou une gestionnaire n’utilise pas les talents de son équipe, c’est tout un réservoir de potentiel qui reste inutilisé. Avoir l’occasion de recourir à nos talents procure du bonheur, mais ça nous rend aussi beaucoup plus performant », affirme-t-elle. « On remarque les éléments clés, mais on ne met pas assez l’accent sur l’équipe.
Une équipe performante est pourtant capable d’accomplir plus de choses qu’une seule personne, même si elle est « douée », rappelle Ingrid Kelada. Le groupe est là pour appuyer ses membres, comme l’explique l’auteure. « Il faut plusieurs ingrédients pour bien performer : la confiance, le soutien et la créativité, par exemple. Ce sont des choses qu’on cultive lors de rencontres en groupe. Il faut en prévoir tout au long du projet, et pas seulement au début!» Avoir un objectif, une raison d’être, c’est motivant.
L’expert en motivation Simon Sinek présente la chose d’une manière très simple : « trouver son pourquoi ». Toutefois, selon Ingrid Kelada, les gestionnaires commettent souvent l’erreur d’assigner une tâche sans expliquer pourquoi elle est utile à l’ensemble du projet, et ce, peu importe le domaine. « Chaque fois que je délègue quelque chose, je m’assure de souligner l’importance de chaque personne et de chaque tâche. Même les opérations moins reluisantes peuvent contribuer d’une façon importante à nos objectifs », croit la conférencière.
Il peut être tentant de dîner devant son ordinateur ou se coucher plus tard pour terminer un projet, mais il ne faudrait pas en faire une habitude. « On a tendance à pousser les gens, mais les gestionnaires efficaces comprennent que si les membres de leur équipe ne prennent pas le temps de s’occuper de leur santé physique et mentale, ce genre de performance est temporaire. Si on veut des résultats à long terme, il faut favoriser le bien-être », tranche Ingrid Kelada.
« Certaines personnes sont très exigeantes envers elles-mêmes et n’osent pas prendre de pauses pour aller manger ou aller marcher, par exemple. En tant que gestionnaire, il faut insister pour mettre en place ces habitudes », conseille-t-elle. Le groupe Ton Super en est-il si éloigné ?