Le magazine américain (qui a aujourd’hui sa version française et africaine) publie régulièrement plusieurs classements de fortunes mondiales ou continentales: le classement des hommes d’affaires les plus riches du monde ou d’Afrique par exemple ou des familles les plus riches du monde ou encore des sportifs les plus riches ou les mieux payés du monde. Ces classements sont généralement établis en fonction de la valeur estimée de chaque fortune en millions ou milliards $ dollars américains. Ainsi les grands hommes d’affaires américains Bill Gates ou Warren Buffet ou le français Bernard Arnault (groupe de luxe LMVH) ou même encore l’égyptien Naguib Sawiris ou le Nigérian Aliko Dangote (pour ne prendre que ces quelques exemples) figurent régulièrement dans ces classements avec des fortunes estimées en millions ou milliards de $.
Il n’y a pas que les classements des super riches, on trouve aussi beaucoup d’autres fortunes de taille moyenne. Or quand la plupart des profanes du monde de la finance lisent ou voient ces divers classements, ils croient ou s’imaginent que la valeur de chacune de ces fortunes équivaut plus ou moins à la valeur de l’argent total liquide qui se trouve dans le ou les comptes bancaires des intéressés. Ainsi quand on dit que Dangote a une fortune estimé à 11 millards de $, beaucoup pense et croit que ce montant se trouve dans son compte bancaire et ses coffres forts. C’est pourtant loin d’être le cas. En effet, à la grande différence des grands sportifs ou artistes dont les fortunes sont généralement constituée des gains en cash issus de leurs salaires de professionnels, de divers contrats publicitaires, de versements des droits musicaux ou droits d’auteur, etc., les grandes autres fortunes du monde des affaires sont essentiellement constituées des actions de leurs sociétés ou d’autres valeurs mobilières (obligations, bons du trésor et autres titres) auxquels s’ajoutent souvent des actifs immobiliers (immeubles ou maisons) et des biens de valeurs (tableaux de peinture, bijoux en métaux précieux, etc).
80% au moins de la fortune des Bill Gates, Jeff Bezos, Arnault, Famille Rothschild, Dankote, etc. est constitué des actions de leurs entreprises ou d’autres entreprises. Il y a quelques années Bill Gates avouait transformer tous ses gains ou revenus en achats de nouvelles actions ou titres mobiliers et ne pas garder plus de 100.000 (cent milles) $ dans son compte bancaire à un moment où sa fortune personnelle était pourtant estimée à plus de 103 milliards de $. L’essentiel de ses 103 milliards de fortune était en réalité constitué des actions de sa société Microsoft. Par ailleurs, dans les pays où les hommes politiques candidats aux différentes élections locales ou nationales sont obligés de déclarer leur patrimoine, en France par exemple, on note que la quasi-totalité d’entre eux déclarent détenir des actions des sociétés ou entreprises. C’est le cas du Président MACRON ou de ses prédécesseurs Sarkozy ou Hollande. Ou encore de la candidate malheureuse de droite à la dernière élection présidentielle Valerie Pecresse.
Aux USA, la plupart des ménages ou familles même modestes, possèdent des actions. Plus près de nous en Afrique, on remarque que la culture de d’acheter ou de détenir des actions est déjà assez bien développée et répandue dans les grands pays anglophones (Nigeria, Kenya, Ghana, Afrique du Sud) à tel point que même les petits épargnants ou petits métiers comme les taximen et même les cireurs de chaussures en possèdent dans leur patrimoine personnel, ils achètent ou échangent régulièrement des actions de sociétés listées ou cotées dans leurs bourses locales. Pareil dans les pays du Maghreb. Tout ceci pour dire que les actions constituent bien une forme d’investissement privé largement privilégiée dans beaucoup de pays et un bon moyen de valorisation de son patrimoine. L’action est un actif mobilier qui compte. Il vous permet de diversifier vos investissements et d’acquérir la culture « des riches » ou des investisseurs professionnels (faire travailler son argent, aussi peu soit-il, pour gagner encore de l’argent et non l’utiliser pour des dépenses de consommation ou de « m’as-tu vu » qui n’entraînent que d’autres dépenses).
Enfin, les actions étant une valeur qui compte dans le patrimoine d’un individu, elles sont cessibles à priori à tout moment en fonction de leur degré de liquidité qui dépend du pouvoir d’attraction de l’entreprise et surtout elles sont transférables à vos ayant droits même en cas de décès. En faisant le choix stratégique d’ouverture à la prise de participation populaire par des techniques de « crowd funding » pour nos grands projets d’affaires présents et à venir (Établissement de micro finance, Usine industrielle de production de tisanes ou infusions, Usine de Chocolaterie à base d’une variété unique de cacao du terroir, Projet d’élevage maritime de crevettes, etc), on contribue en même temps à l’éducation financière des populations qui est l’une des principales missions de l’Etat, qui espère par-là développer la culture d’investisseur ou des investissements productifs et réduire dans le même temps la mentalité d’éternels dépensiers et consommateurs des biens ou investissements des autres.
Ne dit-on pas que la pauvreté est d’abord dans la tête. Chaque famille ou chef de famille doit aspirer à briser le cercle vicieux de la transmission de la pauvreté et la mentalité d’assistanat de génération en génération. Et chaque génération familiale doit aspirer à léguer à la génération suivante un patrimoine supérieur en valeur au patrimoine hérité (y compris quand on ne vous a rien légué).