Quarante-trois personnes soupçonnées d’appartenir à un réseau exploitant des travailleurs immigrés majoritairement marocains, auxquels ils vendaient à prix d’or de faux contrats de travail, ont été arrêtés dans le sud de l’Espagne, a annoncé jeudi la police.
Les victimes « étaient principalement des citoyens marocains », les personnes interpellées étant « de différentes nationalités », a indiqué la police espagnole, sans préciser lesquelles. Selon le communiqué, les arrestations ont eu lieu dans la province de Malaga, en Andalousie.
Au moins sept entreprises agricoles étaient dans la combine pour « faire travailler illégalement » ces migrants, qui étaient « logés dans des conditions inhumaines dans des maisons appartenant à l’organisation ». Les trafiquants vendaient jusqu’à 3 000 euros de faux contrats de travail qui devaient permettre aux migrants de régulariser leur situation.
L’Espagne est l’une des principales portes d’entrée de l’immigration africaine en Europe. En 2022, l’immigration clandestine a baissé de 25,6% par rapport à l’année précédente, avec 31 219 arrivées contre 41 945 en 2021, selon des chiffres publiés mardi par le ministère de l’Intérieur.
« Les travailleurs migrants courent un risque plus grand de se retrouver en situation de travail forcé que les autres travailleurs », avait estimé l’Organisation international du Travail (OIT) dans un rapport publié en septembre.
Les Marocains représentent la communauté étrangère numériquement la plus importante en Espagne avec près de 800 000 personnes, suivis par les Roumains, les Britanniques et les Colombiens, selon des chiffres de juin 2022 de l’Institut national des statistiques (INE).