Les États-Unis ont dit vendredi avoir mené avec « succès » des frappes de représailles visant des forces d’élite iraniennes et des groupes pro-iraniens en Irak et en Syrie, Joe Biden avertissant qu’elles allaient « continuer ».
Washington avait promis une « réponse » après la mort de trois de ses militaires en Jordanie fin janvier. Deux heures après avoir accueilli les dépouilles de ces soldats sur son sol, l’armée américaine a lancé vendredi 2 février, des frappes de représailles visant des forces d’élite iraniennes et des groupes pro-iraniens en Irak et en Syrie. Le président démocrate, Joe Biden, a immédiatement averti qu’elles allaient continuer.
L’objectif de Washington était de frapper des cibles iraniennes, accusées d’être les commanditaires d’une attaque de drones en Jordanie, près de la frontière syrienne, ayant tué trois soldats américains et blessé une vingtaine le 29 janvier. Les forces armées américaines ont ainsi pris pour cible le Corps des Gardiens de la Révolution islamique, armée idéologique du régime iranien, la Force Qods qui est son unité d’élite et des groupes armés pro-iraniens.
Au moins 23 combattants pro-iraniens ont été tués par ces frappes sur l’Est de la Syrie, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) samedi midi. Un bilan officiel du porte-parole du gouvernement irakien a fait état plus tôt dans la journée de « 16 morts, dont des civils » et 25 blessés.
Ces frappes font craindre des « conséquences désastreuses pour la sécurité et la stabilité de l’Irak et de la région », a, quant à lui, condamné un porte-parole militaire du Premier ministre irakien dans un communiqué. Et le ministère des Affaires étrangères irakien a annoncé qu’il allait convoquer le chargé d’affaires américain à Bagdad pour lui remettre une « lettre officielle de protestation ».