Dans un communiqué diffusé mercredi 17 mai, l’organisation lance un appel d’urgence pour le Mali, nécessitant un financement immédiat de 110 millions de dollars pour « augmenter l’assistance alimentaire et nutritionnelle d’urgence ». Le PAM souhaite renforcer ses opérations dans le centre, le sud-est et le nord du pays, ciblant les zones difficiles d’accès comme Ménaka. La faim atteint des niveaux catastrophiques à Ménaka, avec près de 100 000 déplacés internes et des prix alimentaires en hausse. Soit les niveaux les plus alarmants depuis 2014, date de la création d’un « Cadre harmonisé » qui permet de chiffrer les besoins liés à l’insécurité alimentaire, selon l’organisation.
Le PAM s’inquiète également l’approche de la période de soudure (entre deux récoltes) et de « la propagation de l’insécurité dans les régions du sud et de l’ouest du Mali, auparavant sécurisées ». L’extension de l’insécurité qui, selon le PAM, « a un impact négatif sur l’agriculture, la pêche et la production animale », rendant plus difficile encore l’accès des familles à la nourriture. Sans compter la flambée des prix : le mil a augmenté de 55%, le maïs de 43%, le riz de 27% par rapport aux moyennes quinquennales, précise le PAM.