La Fédération camerounaise de football (Fecafoot) vient de publier ses nouveaux statuts après les modifications apportées lors de l’assemblée générale du 16 novembre 2024 au centre de la CAF à Mbankomo, près de Yaoundé, explique dans un article le journaliste Nana Paul Sabin.
Pour ce dernier, il s’agit de la quatrième révision des statuts depuis l’arrivée de Samuel Eto’o à la présidence il y a trois ans. Une comparaison des statuts de juillet 2021, signés par Seidou Mbombo Njoya, le prédécesseur de Samuel Eto’o, et les statuts actuels, permet de mettre en évidence les changements apportés.
On note que jusqu’en juillet 2021, le nombre de mandats du président de la Fecafoot était limité à deux mandats de quatre ans chacun (article 37). Les nouveaux statuts fixent ce nombre à trois mandats, pour une durée totale de 12 ans au lieu de 8 ans (article 37). Faut-il le rappeler, la comparaison est faite avec les statuts de 2021. Dans les articles 34 et 36 nouveaux respectivement sur les conditions de désignation des délégués et les conditions générales d’éligibilité, il est indiqué que ne peuvent être candidat, les personnes condamnées à une peine définitive privative de liberté assortie d’un titre de détention. « Assortie d’un titre de DÉTENTION ». Sont les mots ajoutés. Dans l’article 46 nouveau sur les conditions particulières d’éligibilité du président, l’âge limite est passé de 70 ans à moins de 65 ans.
En juillet 2021, le nombre de membres du comité exécutif était de 20. Il est maintenant passé à 22 dans les nouveaux statuts (article 35) avec la possibilité pour le président de coopter deux personnalités. Cette nouvelle mesure a conduit au recrutement de Pascal Abunde et Pierre Batamack lors de la récente réunion du comité exécutif. L’article 19 et bien d’autres ont été réécrits.
Ces réformes suscitent des controverses dans les milieux du football. Par exemple , Guibai Gatama, membre du comité exécutif de la Fecafoot, estime que ces amendements visent à bâillonner les clubs sportifs, à éliminer des potentiels candidats à la succession de Samuel Eto’o fils à la tête de la Fecafoot, à dénaturer la règle de parrainage avec l’introduction d’une répartition discriminatoire qui viole les exigences d’équité et d’égalité de tous devant la loi, la destruction complète des règles éthiques, etc. Les deux versions des statuts cités dans cet article sont disponibles sur le site de la Fecafoot.