Le réalisateur tunisien Youssef Chebbi a remporté, samedi, l’étalon d’or de Yennenga, la plus grande distinction du Festival panafricain du cinéma et de la télévision (Fespaco) pour son film « Ashkal ».
La 28e édition du plus grand festival de cinéma africain s’est achevé samedi, sur le triomphe du film du jeune réalisateur tunisien Youssef Chebbi. Le Prix d’une valeur de vingt millions de francs CFA a été remis au représentant du lauréat, absent, par le président de la transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahima Traoré, très applaudi lors de son entrée dans le palais des sports.
Le capitaine Traoré a présidé la cérémonie de clôture de cette 28e édition du Fespaco, qui s’est tenue sous haute surveillance militaire. « C’est du cinéma avant d’être un divertissement ou de la politique. Ce sont les propositions cinématographiques. C’est cela le cinéma, le plus difficile, et qui n’est peut-être pas très accessible », a expliqué la présidente du jury, la Tunisienne Dora Bouchoucha pour justifier le choix porté sur le lauréat.
Le film « Ashkal » part d’une enquête après la découverte d’un corps calciné par les flics dans des immeubles inachevés à Carthage Tunisie). Quand l’enquête commence, un autre cas similaire est découvert. L’étalon d’argent a été attribué au film « Sira » de la réalisatrice burkinabè Apolline Traoré, un long métrage fiction à la gloire des femmes et de l’armée de son pays, victimes d’attaques terroristes.
« Je suis très heureuse d’avoir au moins atteint l’argent, c’est vrai qu’on espérait tous avoir l’or, je ne l’ai pas eu, ce n’est pas grave, on va continuer à se batter », a dit Apolline Traoré, dont le film est une coproduction avec le Sénégal.
Elle rappelle que c’est la quatrième fois qu’elle présente un film au festival. « On aura une cinquième. Avec ce trophée en argent, cela veut dire qu’on est sur le bon chemin et que la prochaine fois, ça ira », a t elle lancé.
Apolline Traoré se dit heureuse de ne pas avoir déçu le public. « Au moins j’ai eu une récompense. J’avais peur que le public soit déçu et maintenant cela me rend heureuse », a-t-elle dit.
L’Etalon de bronze a été décerné au film « Chimoni » de la réalisatrice Kenyanne Angela Xaern.
Le Sénégal a eu deux mentions spéciales avec le film « Le mouton de Sada » de Pape Bounama Lopy et « L’argent, liberté une histoire de francs CFa ».
Dans l’ensemble, constate Dora Bouchacha, la présidente du jury, cette édition s’est très bien déroulée.