EMMANUEL MACRON reçoit ce Jeudi 7 Décembre à l’Elisé Victor Orban le premier ministre hongrois pour éviter un sabotage au sommet européen qui se tient du 14 au 15 décembre prochain. Pro russe et ouvertement opposé à une aide militaire supplémentaire à l’Ukraine, le premier ministre hongrois fait blocus à l’adoption de plusieurs décisions au sein de l’UE où la validation de toutes lois est soumise à l’unanimité de ses membres.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban sera reçu ce 7 décembre à Paris par Emmanuel Macron, une rencontre destinée à trouver un compromis avant le sommet européen prévu les 14 et 15 décembre prochains.
Seul dirigeant de l’UE à avoir maintenu des liens étroits avec le Kremlin, Viktor Orban a réclamé l’ajournement de deux décisions clés pour l’Ukraine, sur un soutien budgétaire de 50 milliards d’euros et l’ouverture de négociations d’adhésion.
« Je vous demande respectueusement de ne pas inviter le Conseil européen à décider de ces sujets en décembre car le manque de consensus évident mènerait inévitablement à un échec », a écrit le responsable nationaliste hongrois dans une lettre adressée lundi à Charles Michel, en charge d’organiser l’agenda et les débats au sommet.
Plutôt prévenir que guérir. Emmanuel Macron veut ainsi éviter un sabotage par la Hongrie du sommet européen. C’est pourquoi il reçoit le président Viktor Orban, dans l’espoir de trouver un compromis dans le cadre d’« un dîner de travail au Palais de l’Elysée », selon la présidence française.
« À cette occasion, les deux dirigeants évoqueront les différents sujets à l’ordre du jour du Conseil européen des 14 et 15 décembre prochains », parmi lesquels les « volets du soutien européen à l’Ukraine ». Le porte-parole du chef du gouvernement hongrois, Bertalan Havasi, a confirmé cette visite à la chaîne privée ATV, sans fournir plus de détails.
Un habitué des bras de fer avec Bruxelles, Viktor Orban a la possibilité de bloquer des décisions puisque l’unanimité des Vingt-Sept est requise. Le Premier ministre hongrois fustige depuis des mois la stratégie européenne en soutien à Kiev et l’efficacité des sanctions contre la Russie. Il a récemment lancé une campagne d’affichage ciblant la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.