Pour le 56ème anniversaire du parti démocratique gabonais, de nombreuses activités sont organisées sous la dynamique d’auto-critique et de refondation du parti. À Libreville le mardi 19 mars, Julien Nkoghe Bekale ancien premier ministre sous Ali Bongo, a placé les échecs du PDG sur des « contingences internes dues à des comportements déviants ». Appelant à soutenir le CTRI, l’ancien chef du gouvernement cadre du mythique parti a demandé « le pardon et l’indulgence aux Gabonaises et aux Gabonais pour les erreurs commises et pour les positions controversées ».
Un peu plus de six mois après avoir perdu le pouvoir suite à un coup de force militaire, le Parti démocratique gabonais (PDG) a animé une série d’activités marquant son 56ème anniversaire. À l’occasion de ces assises dites d’auto-critique et de refondation du parti, cadres et militants ont fait leur propre examen de conscience sur la gestion du pays.
Défendant le PSGE, le Plan stratégique Gabon émergent comme un modèle de développement ambitieux qui aurait permis d’offrir aux Gabonais une meilleure qualité de vie, l’ancien Premier ministre a dit mardi 19 mars compter parmi les personnes ayant échoué à matérialiser cette ambition portée par Ali Bongo et appelle à faire bloc autour des militaires au pouvoir afin de garantir un nouvel avenir au Gabon, tout en évitant de verser à nouveau dans le culte de la personnalité et la patrimonialisation du pouvoir et des richesses du pays.
Premier ministre de janvier 2019 à juillet 2020 après plusieurs passages au gouvernement dès 2018, Julien Nkoghe Bekale assume des échecs et des réussites du passage d’Ali Bongo au pouvoir ces 14 dernières années.
Après avoir fait repentance et solliciter « le pardon et l’indulgence aux Gabonaises et aux Gabonais pour les erreurs commises et pour les positions controversées » qu’il a défendues par le passé, Julien Nkoghe Bekale a estimé qu’il y a encore des chances de construire un nouveau Gabon. Aussi, a-t-il invité ceux de ces compatriotes partageant les mêmes aspirations que lui, à soutenir le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).
Durant cette déclaration à Libreville, l’ancien premier ministre cadre du PDG reconnaît que la réelle vision du parti n’a pu être matérialisée à cause des «contingences internes dues à des comportements déviants» sous l’effet desquelles certains responsables étaient soumis, «en dépit des réformes courageuses menées dans plusieurs domaines».