La famille s’agrandit au sein des BRICS. C’est l’ambassadeur sud-africain au sein des BRICS, Anil Sooklal, qui a confirmé, lundi dernier, que treize pays avaient officiellement déposé des demandes d’adhésion. Le diplomate a ajouté que six autres pays ont également postulé de manière informelle.
L’élargissement de l’organisation sera discuté lors du prochain Sommet des BRICS, en juin prochain, en Afrique du Sud. Alger est loin d’être le seul postulant africain à espérer rejoindre les BRICS. L’Égypte pourrait également intégrer le groupement. Abdel Fattah al-Sissi avait lui aussi été invité au 14e Sommet des BRICS. Son pays a effectué une demande, selon Anil Sooklal. Le diplomate précise, sans dire leurs noms, que deux pays d’Afrique de l’Est et un pays d’Afrique de l’Ouest veulent également rejoindre les BRICS. De quoi, en tout cas, attiser les craintes du G7.
L’organisation des BRICS est devenue, cette année, plus puissante que le G7, avec 31,5 % du PIB mondial contre 30,7 % pour le G7. Avant 2011, le groupement des BRIC n’accueillait aucun pays africain. Seuls les dirigeants du Brésil, de Russie, d’Inde et de Chine se rencontraient pour tenter de défendre leurs intérêts communs. Après l’intégration de l’Afrique du Sud, les BRIC sont devenus les BRICS. Plusieurs lettres pourraient désormais s’ajouter à cet acronyme car plusieurs pays ont officiellement ou officieusement demandé à intégrer le mouvement.
Difficile aujourd’hui de connaître la liste exacte de ces pays. Anil Sooklal a cependant donné quelques pistes : il a en effet indiqué que l’Arabie saoudite et l’Iran avaient déposé tous deux des demandes officielles. L’Argentine, les Émirats arabes unis, Bahreïn ou encore l’Indonésie seraient également intéressés par une intégration dans les BRICS. En juin 2022, treize pays, en plus des cinq pays membres, avaient participé au 14e Sommet des BRICS, dont l’Algérie. Premier chef d’État invité à parler, le président Tebboune avait alors rappelé « l’impératif de veiller à l’instauration d’un nouvel ordre économique où règneront parité et équité entre pays ».
En 2018, l’expert algérien en relations internationales, et directeur de l’École Nationale supérieure des sciences politiques (ENS), Mustapha Saïdj, estimait que l’Algérie allait intégrer le groupement des BRICS avant 2030. Cela pourrait être finalement plus rapide.