Les pourparlers de paix entre l’ Ukraine et la Russie ont bel et bien démarré ce 15 mai 2025 à Istanbul en Turquie. Si la Russie était là principale partie visée par les critiques du fait de l’absence de Vladimir Poutine, Moscou est bien celle qui sur la scène des pourparlers tend la perche à Kiev. Le flou et le doute, s’ils avaient été semés, ce ne sera pas à la partie russe de récolter lors de ces échanges ouverts censés aboutir à des accords menant à la paix .
Les négociations Russie-Ukraine ont démarré ce 15 mai 2025 à Istanbul. Des délégations avaient été annoncées, et déjà fait le déplacement pour la Türkiye. La présence américaine est également attendue notamment celle du Président Trump et de son secrétaire d’Etat Marc Rubio. Dans la constitution de la délégation russe, l’on constate la présence du conseiller de Poutine, Vladimir Medinskiy, du vice-ministre des affaires étrangères, Mikhail Galuzin, du chef de la direction principale de l’état-major général, Igor Kostyukov, et du vice-ministre de la défense, Alexander Fomin et plusieurs autres experts.
Face à la publication de ces membres, Kiev avait jeté le flou sur la suite des événements à Istanbul, Zelensky ayant brandi sur la scène internationale depuis le 9 mai dernier son absence à ces pourparlers de paix si jamais le Président Russe n’y assistait pas lui-même. Ayant décollé pour Ankara, il a eu une rencontre avec le Président Turc Recep Tayip Erdogan auparavant, bien que les assises de paix se tiennent à Istanbul. Si l’absence du Président russe aux assises de paix d’Istanbul marquait pour Kiev un « signal ultime » d’un manque de volonté russe de stopper la saignée, que peut-on réellement espérer de cette rencontre qui s’est ouverte au bureau présidentiel turc de Dolmabahce ?
Washington, qui avait exprimé son appréciation et son impatience quant à des pourparlers de paix entre les deux pays préfère désormais reste en retrait, en attendant de voir à travers sa loupe, « les avancées sur place » faisant allusion à la présence des deux parties sur place et de l’entame de véritable discussions. Washington espère « un cessez-le-feu inconditionnel » à la fin des échanges. Pendant ce temps, politiques français et européens critiquent l’absence annoncée du Président Russe Vladimir Poutine à ces assises jugées importantes et capitales. Décrivant le Chef d’Etat Russe comme « trainant les pieds dans la marche vers la paix ».
Dans l’intérêt de Kiev essoufflé sur les plans militaire et financier il serait effectivement judicieux que ces assises débouchent sur un accord de paix ou un cessez-le-feu sur le long terme. A en croire la partie russe, Moscou souhaiterait une continuité des discussions entamées lors du printemps 2022 à Istanbul, l’on se souvient que l’armée russe s’était repliée dans le Donbass lors des discussions. Sous l’impulsion anglaise, l’accord avait été violé par l’Ukraine avec l’espoir d’être soutenue par l’OTAN.
Les rencontres ont démarré cette après-midi, et une fois de plus Ankara est au centre, tout comme en 2022, faisant preuve de pragmatisme et de dynamisme dans la médiation entre les deux pays en crise. La casquette d’équilibriste qu’arbore le Président Recep Tayip Erdogan pourrait porter ses fruits ces prochains jours, si jamais chaque partie opte pour un dialogue direct et sans faille.
