Nouveaux éléments dans le coup d’État en Guinée-Bissau: la piste d’un complot transnational se précise
Alors que la Guinée-Bissau tente de se relever du coup d’État militaire survenu le 26 novembre 2025, de nouvelles révélations viennent éclairer les zones d’ombre entourant cette opération. Les regards se tournent désormais vers Aristides Gomes, ancien Premier ministre aujourd’hui résident en France, et Domingos Simões Pereira, figure de proue du PAIGC, comme principaux instigateurs de cette tentative de renversement du pouvoir.
Selon des sources , Aristides Gomes aurait joué un rôle clé dans le financement de l’opération, mobilisant des réseaux depuis l’étranger pour soutenir logistiquement les putschistes. Bien que résidant actuellement en France, son nom revient avec insistance dans les investigations.
De son côté, Domingos Simões Pereira, ancien président de l’Assemblée nationale et rival politique du président déchu Umaro Sissoco Embaló, est désormais au cœur des soupçons. Après avoir été identifié comme l’un des cerveaux du coup, il s’est réfugié à la base aérienne de Bissau, un geste qui intrigue les observateurs. Certains y voient une tentative de se placer sous la protection de factions militaires favorables, tandis que d’autres évoquent une manœuvre pour négocier une sortie de crise⁽²⁾.
Le contexte reste tendu dans la capitale. L’armée, qui a installé le général Horta N’Tam à la tête d’un gouvernement militaire provisoire, justifie le putsch par la nécessité de « restaurer l’ordre » face à un prétendu complot impliquant des figures politiques et des réseaux criminels liés au trafic de drogue⁽¹⁾⁽³⁾. Toutefois, cette version est contestée par plusieurs analystes qui y voient plutôt une tentative de bloquer la victoire annoncée du président sortant Embaló, crédité de 65 % des voix selon les premières tendances.
La communauté internationale, quant à elle, reste prudente. Si certains pays appellent au rétablissement de l’ordre constitutionnel, d’autres attendent de voir comment évoluera la transition annoncée par les militaires, censée durer un an.
Ce nouvel épisode plonge une fois de plus la Guinée-Bissau dans l’instabilité, ravivant les souvenirs douloureux d’une histoire politique marquée par les coups de force. Alors que les enquêtes se poursuivent, la population reste dans l’expectative, espérant que la vérité sur les commanditaires et les motivations profondes de ce coup d’État éclatera au grand jour.