Le mouvement syndical à l’origine d’une grève générale en Guinée depuis trois jours a annoncé mercredi soir la suspension de son mouvement et la reprise de négociations. Cette décision fait suite à la libération plus tôt dans la journée de Sekou Jamal Pendessa, secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG).
« Le Mouvement Syndical Guinéen suspend la grève générale et illimitée déclenchée le lundi 26 février», révèle un communiqué. Cette décision fait suite à la libération plus tôt dans la journée de Sekou Jamal Pendessa, secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG). Détenu depuis plus d’un mois pour avoir appelé à manifester contre la censure, ce dernier est sorti libre d’un tribunal de Conakry après avoir été condamné mercredi en appel à un mois de prison ferme.
Après plus de quatre heures d’audience, le procureur de la République, Ousmane Sané, a requis trois mois de prison, assortis de sursis et d’une amende de 500 000 francs guinéens, soit 50 euros. La présidente du tribunal, Fatou Bangoura, après en avoir délibéré, a condamné le syndicaliste à trois mois de prison, dont un mois ferme et deux assortis de sursis. En définitive, le journaliste a recouvré sa liberté, puisqu’il a été arrêté le 20 janvier dernier.
Le mouvement syndical à l’origine de la grève informe les « autorités publiques, privées et informelles de sa disponibilité à reprendre les négociation ce jeudi », révèle le communiqué.