Une fois de plus, le déploiement de la police kényane en Haïti a été reporté. Cette fois, c’est le ministre de l’intérieur Kithure Kindiki qui a soumis la condition de départ des policiers. Il a déclaré, que cette descente ne se ferait que lorsque l’ONU aura fourni la somme de 600 millions de dollars aux 1000 policiers kényans, censés intervenir en Haïti.
Le déploiement des agents de la police kényane en Haïti a été une fois de plus reporté. Avec l’accord du conseil de sécurité de l’ONU, le Kenya s’est engagé en octobre dernier à fournir une mission de soutien de 1000 policiers à la police haïtienne durant un an. Mais le jeudi 09 novembre, le ministre de l’intérieur du Kenya, Kithure Kindiki a déclaré que cette descente ne se ferait que si les États membres de l’ONU fournissent un appui financier à hauteur de 600 millions de dollars pour garantir l’accompagnement de ce millier de policiers. « À moins que toutes les ressources ne soient mobilisées, nos troupes ne quitteront pas le pays », a-t-il insisté.
Depuis le début de l’année, la police haïtienne a perdu 32 de ses membres à cause de la recrudescence des gangs qui contrôlent actuellement de nombreux pans du territoire. Selon, Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau national de défense des droits de l’homme en Haïti, cette situation est due à l’absence d’un gouvernement opérationnel couplée à l’affaiblissement des institutions clés, parmi lesquelles la police. Haïti se trouve donc dans une situation sécuritaire particulièrement difficile et a besoin d’un coup de pouce pour rétablir l’ordre et la paix dans toute l’île.
La population haïtienne espère voir la police kényane très bientôt sur son territoire, sachant que celle-ci est déjà intervenue dans des opérations de maintien de la paix dans plusieurs pays notamment en RDC, en Somalie ou au Libéria.