Quatre joueuses de l’équipe de handball du cameroun, actuellement en espagne pour le mondial féminin, ont fondu dans la nature. « jasmine yotchoum, apolline michèle abena ekobena, clarisse madjoufang jodelle et amelie cevanie mvoua ont effectivement été absentes du traditionnel exercice obligatoire de tests covid auxquels sont soumises toutes les délégations le jeudi 9 décembre 2021. Leur absence a été signalée »
Boney philippe, responsable médias à la fédération camerounaise de handball (fecahand), a confirmé cette information ce 13 décembre. Parmi les disparue, Jasmine yotchoum qui évolue au poste de pivot avec fap de Yaoundé, le club des forces armées et police. Elle a déjà participé au championnat du monde de handball féminin avec le Cameroun en 2017 en Allemagne. Apolline Michèle abena ekobena (26 ans), clarisse madjoufang Jodelle (28 ans) et Amélie cevanie mvoua (24 ans) évoluent respectivement au poste d’ailière gauche, attaquante et défenseure à l’équipe nationale.
« L’Espagne, hôte de l’événement, a ouvert une enquête de même que la fédération internationale de handball. Les photos des joueuses et leurs descriptions ont été transmises par les services de police dans toutes les gares, les aéroports et les frontières », a ajouté boney philippe. Dans un article sur son site internet le 10 décembre, le journal sportif français l’équipe indiquait que c’est la police espagnole qui a diffusé cette information. Celle-ci a fait savoir que cette disparition n’était pas « inquiétante », car les joueuses avaient pris toutes leurs affaires, ce qui ne semble pas indiquer une « disparition contrainte », rapporte le média français.
Discrédit
Une porte-parole de la police de valence, ville espagnole dans laquelle est basée la sélection camerounaise, a déclaré à l’afp qu’une plainte a été déposée le 9 décembre dernier par la fecahand. Tout porte à croire que les quatre lionnes ont profité de l’occasion pour émigrer. De quoi jeter le discrédit sur la délégation camerounaise présente au mondial et compliquer davantage les procédures consulaires pour les athlètes locaux. En effet, il est assez fréquent de voir des sportifs camerounais rater des compétitions internationales, du fait de visas refusés par les représentations consulaires de pays hôtes par crainte de fugue.
En la matière, le Cameroun n’a pas bonne réputation. en 2018, huit athlètes camerounais (cinq boxeurs et trois haltérophiles) s’étaient évanouis dans la nature lors des jeux du commonwealth à gold coast en australie. Certains avaient fui en laissant derrière eux leurs passeports, conservés par leurs coaches, déclarait alors victor agbor nso, chef de mission camerounais à ces jeux. D’autres avaient fondu dans la nature lors des jeux du commonwealth à melbourne (australie) en 2006 ou encore lors des jeux olympiques de sydney (australie) en 2000 et de londres (angleterre) en 2012. Certains sont réapparus plus tard sous une nouvelle nationalité et ont même gagné des médailles pour leur pays d’adoption.