Le Premier ministre indien sort vainqueur des élections générales, mais, pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir, Narendra Modi ne possède pas de majorité absolue et aura besoin d’alliés pour former un gouvernement. L’opposition, qui réalise de meilleurs scores estimé par les sondages, reprend espoir.
Mardi 4 juin, le Premier ministre Indien a annoncé avoir remporté la victoire aux élections législatives Indiennes. Mais son parti, le BJP, pourrait avoir perdu la majorité absolue dont il disposait jusqu’à présent seul au parlement, et l’opposition sort renforcée du scrutin.
C’est donc une victoire qui est loin d’être un triomphe. Le Bharatiya Janata Party (BJP) de Narendra Modi a remporté 240 sièges dans la chambre basse du Parlement, la Lok Sabha. Bien en dessous de la barre des 272 nécessaires pour avoir la majorité et gouverner sans alliance. Une régression importante par rapport au précédent scrutin de 2019, où le BJP avait obtenu 352 députés.
Cette perte de la majorité « rend le BJP dépendant de ses alliés », rappelle le Times of India. C’est donc seulement grâce à l’Alliance démocratique nationale (NDA), coalition de partis dirigée par le BJP, qui en tout a remporté 293 sièges, que le Premier ministre peut envisager un troisième mandat.
En effet, les dernières projections donnent à son Bharatiya Janata Party (BJP) moins des 272 députés nécessaires pour avoir la majorité seul au parlement, comme c’était le cas jusqu’ici. Par conséquent, Modi aura besoin des membres de son alliance pour former un gouvernement de taille.
Le BJP fait partie d’une coalition de droite, l’Alliance Démocratique Nationale (NDA), qui elle, devrait obtenir cette majorité absolue. La NDA gouverne déjà le pays depuis les élections de 2014, même si après les scrutins de 2014 et 2019 le BJP comptait seul suffisamment de députés pour avoir la majorité absolue.
Désormais, Modi aura besoin de ses alliés pour gouverner. Un changement de taille, estime The Hindu, selon qui le BJP et le Premier ministre pourraient désormais adopter une position plus conciliante, voire même plus centriste selon l’expert en Sciences politique Ashwani Kumar, interviewé par ce journal de centre gauche.