L’Armée nationale libyenne a envoyé des renforts dans le Sud-Oeust du pays pour sécuriser les frontière, suite aux menaces sécuritaires qui pèsent sur les régions du Nord du Mali et du Niger. Cette décision a mis le gouvernement de Tripoli en état d’alerte et susciter des inquiétudes en Occident
Sur fond de menaces sécuritaires touchant notamment le nord du Mali et du Niger, l’Armée nationale libyenne (ANL) a envoyé des renforts dans le sud-ouest du pays pour sécuriser les frontières. Une manœuvre qui a mis «en état d’alerte» le gouvernement de Tripoli et suscité les «inquiétudes» de l’Occident.
«Les événements qui se déroulent au Mali et au Niger ont rendu nécessaire l’envoi de renforts sur les sites des unités militaires afin de renforcer la protection des frontières», a expliqué le porte-parole de l’ANL Ahmad al-Mismari. Ces mouvements de l’armée, souligne le porte-parole, visent à renforcer la présence militaire afin de repousser et d’empêcher «tout mouvement illégal» à travers la frontière, «en particulier à la lumière de la situation qui se déroule dans les pays voisins de la Libye», a-t-il encore insisté.
Ces manœuvres de l’ANL interviennent sur fond de menaces sécuritaires croissantes touchant le nord du Mali et du Niger, notamment à la suite de l’embuscade de Tin Zaouatine perpétrée contre les forces armées maliennes par des groupes terroristes soutenus par l’Ukraine.
Malgré ces tensions sécuritaires accrues, invoquées par l’Armée nationale libyenne pour expliquer ses manœuvres, des représentants des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France, de l’Allemagne et de l’Italie ont exprimé leur «inquiétude» concernant les mouvements de troupes du camp Haftar dans le sud et le sud-ouest de la Libye.