Le Kenya est actuellement confronté à une pénurie de carburant dans diverses stations-service de Nairobi. La rareté de la marchandise est attribuée à un problème de trésorerie imputé à la baisse de l’offre de dollars. La compagnie pétrolière Vivo qui dirige Shell a confirmé à Capital FM la pénurie, qui a affecté les consommateurs.
La question du dollar a touché le siège social, les détaillants ne le ressentent pas autant. À l’échelle mondiale, il y a eu une ruée vers le dollar ces derniers mois alors que les importateurs recherchent plus de dollars pour faciliter leurs importations, orchestrées par une flambée des prix mondiaux du carburant et des denrées alimentaires. Selon Mlle Martha, responsable du GPO de Shell, la pénurie a affecté les ventes car certaines personnes n’auront pas les moyens d’acheter du carburant. Au lieu de cela, elles choisissent d’utiliser le matatu.
Déjà, l’on signale de longues files d’attente dans les stations de pompage, les consommateurs se précipitant pour obtenir la marchandise avant que les pompes ne s’épuisent. Par exemple À 10 heures du matin du mardi 7 mars, des files d’attente ont été repérées au point de ravitaillement Shell situé à côté de la zone du bureau de poste général de Nairobi. Actuellement, un litre d’essence se vend 177 shillings. Ce chiffre est susceptible de monter en flèche si la pénurie de dollars continue d’occuper le devant de la scène.
Les automobilistes kényans ont fait part de leurs inquiétudes concernant le coût élevé du carburant, et la nouvelle pénurie risque de compliquer davantage une situation déjà délicate. Cela se traduirait également par les prix élevés que les Kenyans sont susceptibles de payer dans les transports publics. Le Kenya consomme près de 400 millions de litres d’essence et de diesel chaque mois, selon des données du gouvernement. L’EPRA a également affirmé que la pénurie était exacerbée par « l’évolution des dynamiques d’approvisionnement » sur les marchés internationaux, aggravées par la guerre en Ukraine.