Lundi 15 août, le président de la Commission électorale a déclaré William Ruto vainqueur avec 50,49 % des voix, contre 48,85 % des voix pour son adversaire Raila Odinga. Ce dernier qui, a rejeté mardi ces résultats, a jusqu’au 22 août pour déposer un recours devant la justice, qui aura ensuite 14 jours pour donner son verdict. En attendant, les deux camps se lancent à l’assaut de l’Assemblée nationale afin d’obtenir une majorité cruciale pour le prochain président.
Les résultats publiés par la Commission électorale donnaient à la coalition Azimio la Umoja de Raila Odinga une courte avance à l’Assemblée nationale : 162 sièges de députés contre 159 pour Kenya Kwanza, l’alliance politique de William Ruto. Coup de théâtre : William Ruto, déclaré vainqueur de la présidentielle par le président de la commission électorale, annonce que dix des douze élus indépendants ont rejoint son camp, ce qui lui permet de reprendre pour l’instant le dessus à l’Assemblée nationale.
Il reste encore des postes à pourvoir avant de connaître le rapport de forces définitif : quatre élections locales ont été retardées à cause d’erreurs dans les bulletins de vote et 20 députés doivent encore être nommés pour représenter les groupes à intérêts particuliers. Ils seront issus de listes fournies par les partis politiques, et seront choisis proportionnellement au nombre de sièges obtenus par chaque parti.
La coalition de William Ruto est aussi en tête au Sénat avec 24 élus contre 23 pour l’alliance d’Odinga, mais, ici aussi, 20 sénateurs doivent encore être nommés.