La Belgique a décidé de retirer sa demande d’agrément pour la nomination d’un nouvel ambassadeur à Kigali après une attente infructueuse de six mois. Un des points de discorde majeurs est l’attitude de la Belgique face aux revendications de la RDC sur le conflit dans le Nord-Kivu avec le groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda. Kigali accuse Bruxelles de prêter une oreille trop attentive aux positions congolaises, ce qui alimente les tensions bilatérales.
Les relations entre la Belgique et le Rwanda restent suspendues à un fil. Ces dernières années, des désaccords politiques et diplomatiques ont exacerbé les tensions. L’expulsion de Vincent Karega, ancien ambassadeur rwandais en RDC, et son implication supposée dans la persécution d’opposants rwandais en Afrique du Sud, ont contribué à ce climat de méfiance.
Six mois après avoir envoyé une première demande, la Belgique a lancé un ultimatum à Kigali en juin, laissant 24 heures aux autorités rwandaises pour se prononcer sur l’accréditation d’un nouvel ambassadeur, sans quoi leur silence serait considéré comme un refus.
C’est désormais chose faite. « Cette ultime demande étant restée sans réaction ni explication. Nous avons communiqué au Rwanda le retrait de notre demande d’agrément », a affirmé le service public fédéral belge des affaires étrangères.
Le Rwanda, de son côté, a justifié ce silence comme une mesure de réciprocité. Le poste d’ambassadeur du Rwanda en Belgique étant vacant depuis un an, en raison du refus de Bruxelles d’accréditer Vincent Karega, Kigali considère qu’il est légitime de répondre par la même monnaie.