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La note : La prorogation du mandat des Conseillers municipaux par le Président de la République, est salutaire

Président de l’Association de promotion de la démocratie, le développement économique et social et de la protection des droits de l’Homme au Cameroun et en Afrique. Par un décret pris le 24 juillet 2024, le Président de la République, Paul BIYA, a prorogé le mandat des Conseillers municipaux. Ce dernier a été prorogé du 25 février 2025 (date où il devait effectivement prendre fin, après avoir été mis en place au terme des élections municipales du 09 février 2020) au 31 mai 2026. Des voix ont été entendues de toutes parts, soit pour fustiger ouvertement et vertement (c’est le cas de l’opposition), soit pour réfuter off the record, dans les salons huppés et lambris dorés, y compris dans le parti au pouvoir, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), qui avaient déjà dressé leurs canines pour évincer les exécutifs municipaux actuels, pour les élections municipales initialement prévues pour février prochain.

Une ambition légitime en soi. Mais. Seulement, il serait bon pour ma modeste personne, d’apporter des arguments à ma thèse, ici reformulée comme dans un exercice scolaire : dans quelle mesure peut-on dire que la prorogation du mandat des Conseillers municipaux par le chef de l’État, était salutaire, voire inévitable. Cela dit, notre propos va s’articuler sur deux axes argumentatifs ; le premier étant technique (gestion), et le second, politique (batailles intestines). Sur le plan de la gouvernance, il faut noter que les exécutifs municipaux en cours, sont élus le 09 février 2020, et formalisés le 25 du même mois. Au moment de leur prise de fonctions, nous sommes en pleine crise du Covid-19. Tout est à l’arrêt. Les nouveaux maires ne peuvent pas se mouvoir pour travailler au bien-être des populations.

Il n’y a pas de ressources financières.  La première année du mandat des maires est donc sabbatique. Le monde vit au rythme de l’épidémie du COVID-19 et des contraintes et restrictions que ce fléau mortel impose. Les exécutifs municipaux sortants n’ont rien laissé Après le Covid- 19, c’est la Guerre d’Ukraine qui vient saler l’addition. Sur ce volet du développement social, les maires élus en février 2020, auront, tour à tour, été paralysés, et par la crise du COVID-19, et dans une moindre mesure par la Guerre que la Russie mène à l’Ukraine. Sur le plan politique, les maires auront passé cette année avant les élections initialement prévues en février 2025, à lutter contre la déstabilisation des adversaires politiques en interne, tous partis confondus. Des adversaires politiques qui affûtaient   déjà leurs armes pour février 2025, auront passé le plus clair de leur temps à déstabiliser les maires en place, par toutes sortes de manœuvres dolosives.

Toute chose qui n’aura pas permis aux maires de travailler de façon optimale. Certains, pour déstabiliser les maires, n’ont pas hésité à faire voler en éclats certaines associations de développement qui les soutiennent, non sans s’attaquer aux leaders desdites associations. A mon humble avis, le renvoi des élections municipales par le Président de la République, est d’une pertinence irréfutable. Comme nous l’avons dit, sur le plan économique, les maires ont passé une première année sabbatique, entre 2020 et 2021, pour cause de COVID -19. La Guerre d’Ukraine intervenue un an plus tard, n’a pas été une bonne chose non plus pour la mise en œuvre satisfaisante de leur feuille de route. Et enfin, sur le plan politique, cette prorogation de bail par le Chef de l’État, va apaiser les tensions de rivalités malsaines au sein des partis politiques, et donner plus de temps aux maires de se réaliser pour ce qui du programme de développent social présenté aux populations.

Serge Effa, rédacteur en chef du Politics

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