
L’Afrique du Sud se prépare à accueillir le sommet du G20 du 22 au 23 novembre, et la présidence tournante, assurée par le président Cyril Ramaphosa, a choisi son thème de prédilection : la lutte contre les inégalités mondiales. Oubliez la simple rhétorique, le message est on ne peut plus clair : l’écart entre les nantis et le reste du monde est devenu un fardeau insupportable pour l’économie globale.
S’exprimant lors de la réception d’un rapport crucial sur les inégalités, le Président Ramaphosa n’y est pas allé par quatre chemins. « Les inégalités compromettent les espoirs d’innombrables personnes d’une vie meilleure, » a-t-il déclaré, soulignant que ce problème n’est pas seulement social, il est structurel.
Le dirigeant sud-africain a pointé du doigt les facteurs qui, selon lui, exacerbent actuellement cette fracture. Il s’agit notamment de :
* La hausse des prix des produits alimentaires et de l’énergie.
* Les guerres commerciales incessantes.
* L’endettement croissant des nations les plus vulnérables.
> « Tout cela accentue le fossé grandissant entre les pays riches et le reste du monde, freinant le progrès et la dynamique économique, » a déploré Cyril Ramaphosa. En d’autres termes, si le Sud s’enfonce, le Nord ne pourra pas avancer bien loin. C’est le principe de la solidarité forcée… par l’économie.
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Pour asseoir sa présidence et donner du poids à son programme, Ramaphosa s’appuie sur une ressource de taille. Le rapport reçu a été élaboré par un panel d’experts internationaux de renom, mené par l’économiste américain Joseph Stiglitz, lauréat du prix Nobel.
Selon Ramaphosa, ce texte ne se contente pas d’analyser les causes et les facteurs de l’inégalité. Il propose également « des mesures judicieuses et pragmatiques pour les réduire. » C’est donc avec une feuille de route concrète que l’Afrique du Sud entend bien « inscrire la question des inégalités à l’agenda international » du G20.
L’enjeu est de taille : ce sommet à Johannesbourg doit transformer les paroles en actions, pour que l’écart entre le « Nord riche » et le « Sud global » ne devienne pas une falaise insurmontable. Les yeux du monde, et surtout des pays à faible revenu, seront rivés sur les engagements pris les 22 et 23 novembre.