Au Burkina Faso, à l’occasion de la célébration des fêtes de fin d’année, le cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque métropolitain de Ouagadougou, a adressé samedi 24 décembre un message aux Burkinabè. Selon l’homme de Dieu, le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences, d’attaques terroristes meurtrières aux conséquences humanitaires dramatiques. Il appelle ses compatriotes à démolir ce qu’il appelle « les murs de la haine et de l’égoïsme », en attendant la réalisation des promesses des autorités de la transition.
Dans son message adressé aux chrétiens du Burkina Faso, le cardinal Philippe Ouédraogo précise que l’année 2022 qui s’achève aura été particulièrement douloureuse du fait des pertes en vies humaines. Il souligne que les conflits communautaires, la stigmatisation, la marginalisation, l’exclusion, l’injustice et la mauvaise gouvernance constituent des terreaux fertiles pour le terrorisme au Burkina Faso. « Que les armes se taisent donc au profit du dialogue pour un vivre- ensemble fraternel », invoque l’archevêque de Ouagadougou.
Il s’est adressé à tous les citoyens qui, pour lui, doivent comprendre que l’ennemi commun est la menace terroriste, et non les personnes, les religions ou les ethnies, avant d’interpeler la société civile sur son rôle au moment où la situation du pays est déjà alarmante.
« Le sens de responsabilité doit guider tout Burkinabé, en particulier les leaders des organisations de la société civile. N’ajoutons donc pas aux problèmes qui existent déjà d’autres problèmes, mais œuvrons tous pour renforcer la sécurité et la stabilité », conseille le cardinal Philippe Ouédraogo.
En attendant les résultats de la part des autorités de la transition qui se sont engagées à « mieux faire », le cardinal invite les fidèles chrétiens à célébrer les fêtes de Noël dans la sobriété, la solidarité et dans le partage en n’oubliant pas les populations en détresse.