Le Parlement togolais a adopté cette semaine la loi portant sur l’assurance maladie universelle. Un renouveau, dirait-on ! Qu’est-ce qui va changer et à partir de quand ? Plusieurs interrogations subsistent tant les hôpitaux togolais sont dans de piteux états.
La loi est votée à l’unanimité et appelée à bouleverser beaucoup de choses.
La loi met en place deux régimes. Le premier concerne tous ceux qui disposent d’un revenu minimal et qui devraient donc cotiser selon des modalités qui restent à définir ; l’autre, appelé régime d’assistance médicale, est destiné à ceux qui n’ont pas la possibilité de cotiser et pour qui les prestations seront gratuites.
Ensuite, la nouvelle loi devrait s’accompagner d’un renforcement du plateau technique : on attend la construction de 200 centres de santé et près de 300 autres à rénover. Objectif, rapprocher les centres de santé des populations, surtout en zone rurale.
À partir de quand ? Pour l’instant, on ne sait pas trop, les praticiens hospitaliers observent, eux qui ont plusieurs fois dénoncé le manque de moyens de travail dans les hôpitaux togolais.
La mise en place de l’assurance maladie universelle sera progressive confie le député Gerry Komandega Taama, tellement elle nécessite de dispositions réglementaires à finaliser.
« C’est une très bonne chose », a déclaré pour sa part le Dr Anthony Békéti, président de l’Ordre des médecins. « On espère que cette loi va s’étendre aux indigents et à toute la population ». Et de conclure : « c’est une obligation de moyens. »