Le jeudi 03 octobre dernier, Rigathi Gachagua, a déposé une requête auprès d’un tribunal de Nairobi pour demander l’arrêt de la procédure de destitution lancée contre lui par les législateurs en début de semaine.
Le parlement l’accuse d’enrichissement personnel, de détournement de fonds publics et d’insubordination. Accusations balayées du revers de la main, par le numéro 2 kényan qui y voit des manœuvres pour l’écarter du gouvernement.
Quels étaient les motifs ?
En effet, les législateurs ont validé mardi dernier, la motion déposée par le député Mutuse Eckomas Mwengi, membre de la coalition présidentielle Kenya Kwanza. Parmi les onze motifs de destitution figurent des violations présumées de la Constitution, telles que:
- « l’atteinte à l’unité nationale »;
- « l’insubordination » envers le président;
- Des accusations de « crimes économiques », notamment des détournements de fonds publics, des conflits d’intérêts et des abus de pouvoir.
De plus, Le texte de la motion allègue que Rigathi Gachagua a « accumulé de manière inexplicable un portefeuille immobilier colossal, estimé à 5,2 milliards de shillings soit environ 36 millions d’euros, provenant de pratiques présumées de corruption et de blanchiment d’argent.
Cependant, Gachagua a déclaré que la motion de destitution était basée sur des mensonges qui constituaient un « lynchage politique chorégraphié destiné à vaincre la volonté souveraine du peuple kenyan exprimée lors de l’élection présidentielle tenue en août 2022 ».
Le vice-président est devenu moins influent depuis que williams Ruto a nommé des membres de la principale coalition d’opposition à son gouvernement après les manifestations de juin et juillet contre le projet d’augmentation des impôts au cours desquelles plus de 50 personnes ont été tuées.
Le processus de destitution commence vendredi 04 oct. par un programme de participation du public. Gachagua sera autorisé à répondre aux allégations de destitution devant la chambre basse du parlement le 8 octobre. En cas de succès, Rigathi Gachagua deviendrait le premier vice-président du Kenya à être destitué en vertu de la Constitution de 2010.