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Législatives en Guinée-Bissau/Umaro Sissoco Embaló : « un jour on perd, un jour on gagne, c’est le jeu de la démocratie »

Umaro Sissoco Embaló pose un acte fort en laissant la Commission électorale de son pays proclamer librement les résultats des Législatives. Le PAIGC de Domingos Preira, principal opposant au président Emballo a raflé les 54 des 102 sièges que compte le parlement Bissau Guinéen. Le parti d’Emballo n’a quant à lui que 29 sièges. Cette victoire de l’opposition, donne une leçon de démocratie.

Des résultats librement proclamés par la Commission électorale

En Afrique, un parti au pouvoir ne perd jamais les élections, sauf dans de très rares cas qui constituent de véritables exceptions. Et cette fois, c’est le pays du président Umaro Sissoco Embaló qui donne une leçon de démocratie. Dans le pays, les résultats des élections législatives ont été largement favorables à l’opposition. La coalition Pai-Terra Ranka du parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), fondé par Amilcar Cabral a raflé 54 sièges sur les 109. Il devance le Madem G15, famille politique du président, qui gagne 29 sièges, et le Parti du renouveau social qui en gagne 12, a indiqué Mpabi Cabi, président par intérim de la commission électorale.

La Commission nationale électorale a eu la liberté de livrer les résultats sortis des urnes, apparemment sans interférences de l’exécutif. Le suffrage du peuple s’est donc exprimé clairement. « Un jour on perd, un jour on gagne, c’est le jeu de la démocratie », a déclaré Umaro Sissoco Embaló qui serait donc prêt à nommer Domingos Preira, premier ministre.

Umaro Sissoco  Embaló contre un troisième mandat

En laissant les Urnes parler, le Président bissau-guinéen donne un signal fort à ses pairs africains. On se souvient que pendant que le débat sur le troisième mandat battait son plein en Côte d’Ivoire et en Guinée voisine en 2020, Umaro Sissoco Embaló n’avait point fait mystère de son opposition aux manœuvres de ses homologues pour se maintenir au pouvoir.

Au cours d’un sommet de la CEDEAO où le coup d’État au Mali était à l’ordre du jour, le Président bissau-guinéen n’avait pas hésité à déclarer devant tous ses homologues : « Si l’on doit condamner les militaires à l’origine du putsch, la conférence devrait aussi condamner les pairs qui souhaitent faire un 3e mandat ». Car, selon lui, les troisièmes mandats sont à assimiler à des coups d’État puisqu’ils violent non seulement la Constitution des pays concernés ainsi que la charte sur la démocratie et la bonne gouvernance de la CEDEAO.

La Guinée-Bissau est un pays connu pour son histoire politique particulièrement mouvementée depuis son accession à l’indépendance, en 1974. Minée par une série de coups d’État, le pays était tout sauf un modèle de démocratie, jusqu’aux élections législatives du dimanche 4 juin 2023 où les dirigeants ont laissé les urnes parler.

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