A l’occasion de la journée mondiale de la presse qui se célèbre ce 3 mai, Reporters sans frontières alerte sur le « Chaos informationnel » et la désinformation qui alimentent aussi bien les tensions internationales que les divisions au sein des sociétés.
Dans l’édition 2022 de son classement mondial de la liberté de la presse publié ce mardi 3 mai, Reporters sans frontières alerte sur l’aggravation par la guerre en Ukraine du « Chaos informationnel » et la désinformation qui alimentent aussi bien les tensions internationales que les divisions au sein des sociétés.
« La polarisation médiatique renforce et entretient les clivages internes aux sociétés », s’inquiète l’ONG dans son rapport. « Le regain des tensions sociales et politiques est accéléré par les réseaux sociaux et de nouveaux médias d’opinion, ce développement toujours plus important de ces médias d’opinion amplifie et banalise la désinformation », selon RSF. « C’est un danger funeste pour les démocraties car cela sape les bases de la concorde civile et d’un débat public tolérant », juge Christophe Deloire, son secrétaire général. L’ONG appelle donc à un « New Deal » pour le journalisme et demande « un cadre légal adapté, avec notamment un système de protection des espaces informationnels démocratiques.
Dans son nouveau classement sur la liberté de la presse dans le monde, Reporter sans frontières (RSF) estime qu’au total, 73 % des 180 pays évalués tous les ans par l’ONG se caractérisent par des situations jugées « très graves, difficiles ou problématiques », concernant la liberté de travail des journalistes. Si cette proportion reste identique à celle de l’année dernière, le nombre de pays (28) où la situation est « très grave » atteint un record tandis que 8 pays seulement affichent une « bonne situation », contre 12 l’année dernière.