Cette milice se livre selon l’ONG à des homicides, des détentions arbitraires, des actes de torture, du travail forcé et autres violations des droits humains. Ce rapport est basé sur des témoignages recueillis par une délégation d’Amnesty qui s’est rendue sur place en février 2022.
La milice mise en cause par Amnesty est dénommée « Autorité de soutien à la stabilité » (SSA). Elle a été créée par décret gouvernemental en janvier 2021 et elle est dirigée par l’un des chefs les plus puissants à Tripoli, Abdel Ghani al-Kikli, alias Ghneiwa. Il a été nommé à la tête de cette force malgré son lourd passé, chargé de graves crimes et d’exactions perpétrées sous son commandement.
Selon Amnesty International, « légitimer les leaders de milices et leur verser un salaire de l’État sans poser de questions, ne fait qu’accroître leur pouvoir pour continuer à piétiner les droits d’autres personnes en toute impunité. »
Les hommes sous le commandement de Ghneiwa terrorisent, depuis 10 ans, les habitants de la capitale, surtout à Abou Slim, quartier général de cette milice, affirme l’organisation. Des exactions sont également commises sur les migrants dans les centres de rétention contrôlés par ce groupe.