Lors d’affrontements violents opposant depuis lundi soir deux influents groupes armés dans la banlieue sud-est de Tripoli vingt-sept personnes ont été tuées et une centaine d’autres blessées, selon le Centre de Médecine d’urgence (CMU).
Dans un « bilan provisoire » publié dans la nuit de mardi à mercredi sur Facebook, cette agence qui gère les secours dans l’ouest de la Libye, a fait état de 27 morts et 106 blessés dans les affrontements à l’arme lourde entre deux influents groupes armés dans la capitale libyenne.
Selon la même source, 234 familles ont pu être secourues et extraites, ainsi que plusieurs dizaines de médecins ou infirmiers étrangers, bloqués depuis la nuit de lundi dans des zones de combats. Trois hôpitaux de campagne et une soixantaine d’ambulances ont été mobilisés pour secourir les blessés et évacuer les civils vers des zones plus sûres.
Les combats ont démarré après l’arrestation lundi du colonel Mahmoud Hamza, commandant de la « Brigade 444 », par la « Force Al-Radaa ». Ces deux groupes sont parmi les plus influents à Tripoli, où siège l’un des deux gouvernements qui se disputent le pouvoir dans un pays miné, depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, par des divisions alimentées par la prolifération de groupes armés aux allégeances mouvantes. Aucune information n’a été donnée jusqu’à présent sur les raisons de son arrestation.