C’est un nouvel épisode qui en dit long sur l’enlisement de la crise politique en Lybie. L’envoyé spécial des Nations Unies, Abdoulaye Bathily, a été déclarée persona non grata par le gouvernement de stabilité nationale, l’exécutif basé à l’Est du pays. Il est reproché au représentant personnel du Secrétaire Général des Nations Unies, son incapacité à soutenir toute initiative visant à mettre fin à la division dans ce pays d’Afrique du Nord.
L’annonce a été faite par le Premier ministre désigné par le Parlement du gouvernement de stabilité nationale. (gsn), l’exécutif basé dans l’Est du pays. Oussama Hammad, dans un discours prononcé dans la ville de Derna, frappée en septembre par des inondations qui ont provoqué de vastes destructions et des milliers de morts, à l’occasion du treizième anniversaire de la Révolution du 17 février qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
La raison évoquée par Oussama Hammad : l’incapacité « de la Mission de soutien des Nations Unies en Libye à soutenir toute initiative visant à mettre fin à la division dans ce pays d’Afrique du Nord.
Le Premier ministre du gouvernement parallèle a qualifié le rôle de l’envoyé des Nations Unies Abdoulaye Bathily d’échec » en raison de ses « mauvaises politiques », annonçant le refus de son gouvernement de négocier avec le responsable sénégalais de l’ONU, le considérant persona non grata dans toutes les villes et régions. Sous le contrôle administratif du gouvernement libyen.
Le premier ministre désigné par la Chambre des représentants a également souligné que son gouvernement avait décidé d’éviter les célébrations du 17 février pour préserver les fonds publics et par solidarité avec les populations de Derna et de Zliten, touchées par le cyclone subtropical Daniel en septembre 2023.
Rappelons que que depuis 2022, la Libye est divisée en deux coalitions politiques et militaires rivales : d’un côté il y a le gouvernement d’unité nationale basé à Tripoli du Premier ministre Abdulhamid Dabaiba, reconnu par la communauté internationale, et de l’autre côté le Gouvernement de stabilité nationale dirigé par Oussama Hammad, premier ministre désigné par la Chambre des représentants, en fait un exécutif parallèle basé à Benghazi dirigé par le général Khalifa Haftar.