Les Libyens ont célébré le jeudi 17 février 2022, le 11e anniversaire du début de leur soulèvement contre Mouammar Kadhafi.
Cet anniversaire tombe en effet alors que le pays, déjà miné par les divisions entre institutions concurrentes à l’Est et à l’Ouest, se retrouve depuis le 10 février avec deux Premiers ministres rivaux à Tripoli, après avoir manqué l’échéance électorale cruciale de décembre.
Une célébration sous fond de crise politique
17 Février 2011-17 février 2022, cela fait exactement 11 années que la révolution libyenne a renversé le guide libyen Mouammar Kadhafi. La journée du jeudi 17 Février a donc été consacrée à la célébration de ce triste anniversaire au moment où la transition vers la démocratie connaît de nouveaux écueils qui font craindre une reprise des hostilités. A l’occasion de l’anniversaire de la révolte déclenchée en plein Printemps arabe, les principales avenues de Tripoli ont été pavoisées de rouge, noir et vert, couleurs de l’emblème national adopté après la chute du gouvernement Kadhafi.
Le pays, déjà miné par les divisions entre institutions concurrentes à l’Est et à l’Ouest, se retrouve depuis le 10 février avec deux Premiers ministres rivaux à Tripoli, après avoir manqué l’échéance électorale cruciale de décembre. C’est la preuve que la Libye est engluée dans une interminable transition politique, minée par des rivalités, les ingérences et une insécurité chronique, au détriment d’une population de sept millions d’habitants auxquels les abondantes réserves pétrolières sont pourtant censées garantir un niveau de vie confortable.
Ce pays de l’Afrique du Nord, a connu depuis la chute de Kadhafi pas moins de neuf gouvernements et deux guerres civiles et n’est jamais parvenue à organiser une élection présidentielle. L’espoir d’une pacification était pourtant bien réel. Fin 2020, peu après l’échec du maréchal Khalifa Haftar l’homme fort de l’Est, à conquéris Tripoli, un accord de cessez-le-feu a été signé, suivi du lancement d’un processus de paix parrainé par l’ONU.