C’est un budget en augmentation de 13,2 milliards de FCFA, 0,2% en valeur relative. Avec cette somme, le gouvernement du Cameroun croit répondre efficacement aux besoins multiples dans tous les secteurs de la vie de la nation en 2024.
Face aux députés le 30 novembre dernier, à l’assemblée Nationale, Le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, a présenté aux élus du peuple le Programme économique, financier et culturel de son gouvernement pour l’année 2024.
Les coupes budgétaires
Il ressort d’une brève analyse du document défendu par le premier ministre que plusieurs postes de dépense de l’Etat ont été réduits. Ce sont les coupes budgétaires réalisées sur un certain nombre de chapitres et de lignes. L’objectif ici est de se focaliser sur le plus important et le plus urgent.
Des baisses de recettes
Les recettes pétrolières du Cameroun ont connu une baisse connaissent significative de plus de 32 milliards de FCFA, en raison de la baisse des cours du baril international. Conséquence, les comptes d’affectation spéciale subissent une coupe record de plus de 23 milliards de Fcfa à plus de 60 milliards de Fcfa contre 84,4 milliards de Fcfa dans l’ordonnance rectificative 2023. En guise d’exemple, le Fonds pour le financement de la reconstruction des zones reconnues économiquement sinistrées des régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, fixé à 29,131 milliards de Fcfa en 2023, passe à 30 milliards de Fcfa en 2024, tandis que les autres comptes plafonnent à 30,6 milliards de Fcfa.
Les recettes Budgétaires.
Elles se portent plutôt bien. Elles cumulent à 5190 milliards de FCFA, soit une hausse de plus de 409 milliards de Fcfa par rapport à l’exercice 2024. Pour couvrir la baisse des recettes pétrolières, le gouvernement annonce un effort de mobilisation de ressources internes additionnelles.
Les dépenses de l’Etat
Les dépenses globales prévisionnelles s’élèvent à 5227,3 milliards de Fcfa, Elles concernent en détails les salaires qui passent de 1428,3 milliards contre 1256 milliards de Fcfa suivant la Loi de finances rectificative 2023. Pour les biens et services, le constat est qu’ils sont en baisse de 33 milliards, soit 1003,3 milliards de Fcfa. Les dépenses en capital en hausse, 1472 milliards de Fcfa.; 1003,4 milliards de Fcfa sont consacrés aux transferts et subventions contre 935,6 milliards de Fcfa, soit une évolution de plus de 67 milliards de Fcfa.
Entre les ressources et les emplois, il y a cependant un gap de 125 milliards de Fcfa à combler, en baisse de plus de 100 milliards de Fcfa. De plus, le gouvernement devra également faire face aux charges de financement et de trésorerie de plus de 1128 milliards de Fcfa ou encore aux restes à payer de 220 milliards de Fcfa dus aux fournisseurs de l’Etat. En gros, les besoins de financement du budget de l’exercice 2024 se chiffrent à 1577,7 milliards de Fcfa en 2024 contre 1950 milliards de Fcfa dans la loi des finances rectificative.
Des projets à réaliser
Il en ressort donc clairement que l’Etat veut continuer à doter le pays des infrastructures à travers les différents ministères sectoriels. Les priorités sont innombrables.
Au niveau des travaux publics par exemple, le gouvernement envisage la livraison d’au moins 600 km de nouvelles routes bitumées. La livraison des travaux de construction de plusieurs ouvrages d’art est prévue l’année prochaine à savoir : le pont sur le Logone (620 mètres linéaires) ; le Pont de Pallar (70 mètres linéaires). Par ailleurs, le gouvernement projette d’assurer l’entretien de 504 Km de routes bitumées. Dans la même veine, 2 561 Km de routes en terre feront l’objet d’un entretien. Au nombre des autres projets routiers dont le démarrage des travaux est envisagé en 2024, on peut citer : la voie expresse Lolabé (Port de Kribi) Campo : 39 Km ; Bangem-Nguti, Guidjiba-Taparé : 57 Km ; dédoublement Entrée Nord de la ville de Yaoundé : 22 Km ; Mampang-Angossas : 30 Km ; Ngoura-Ndélé-Gari Gombo – Yokadouma ; Batouri-Yokadouma-Moloundou : 173 Km.
Dans le secteur de l’Education de Base l’objectif sera de poursuivre la politique de réhabilitation, d’édification et d’équipement des infrastructures scolaires. Il est en outre envisagé le recrutement de 3.000 nouveaux enseignants ainsi que la distribution gratuite de 2, 5 millions de manuels scolaires essentiels et de 2 mille 400 kits scolaires aux jeunes filles. Dans le domaine de la Santé Publique, il sera question de continuer dans la mise en œuvre de la Couverture Santé Universelle (CSU), avec comme point d’attention la prise en charge des pathologies touchant particulièrement les femmes enceintes et les enfants de moins de 05 ans. De même, il faudra étendre le Chèque santé dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Par ailleurs, le relèvement des plateaux techniques des différentes formations sanitaires va se poursuivre. Entre autres projets.