29 décembre 2024, 8:12 am

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Lutte contre le cancer : la technologie nucléaire au service du traitement

Selon l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), un décès sur six dans le monde est dû au cancer. Pour pouvoir proposer une prise en charge complète de cette maladie et faire face à la charge croissante qu’elle représente, de nombreux pays sollicitent un appui, du matériel et des formations de l’AIEA.

Fin octobre 2020, 16 projets visant à combattre le cancer à l’échelle mondiale et à favoriser la réalisation de l’objectif de développement durable no 3 (Bonne santé et bien-être) étaient en cours, avec le soutien de l’Initiative sur les utilisations pacifiques (PUI). Voici quelques exemples de projets de l’AIEA qui misent sur la technologie nucléaire pour améliorer le traitement du cancer dans le monde.

« Renforcement des capacités nationales en médecine nucléaire et en radiothérapie en vue de fournir un service de qualité au nouveau centre du cancer »

Ce projet a pour objet d’aider le Burkina Faso à mettre sur pied sa première unité de radiothérapie. Deux médecins spécialistes de médecine nucléaire bénéficient actuellement d’une bourse pour suivre une formation de quatre ans au sein du service de médecine nucléaire de l’hôpital universitaire de Bab El Oued (Algérie) ; d’autres ont été formés dans des établissements en Belgique et au Maroc, où ils ont acquis des compétences en médecine nucléaire et en radiothérapie.

« Création de capacités nationales pour une approche intégrée concernant la détection précoce, le diagnostic, la gestion, la prévention et la recherche sur le cancer et la sûreté des rayonnements »

Ce projet est destiné à renforcer les services de détection précoce, de diagnostic et de traitement du cancer au Kenya. Il a permis au service de radiothérapie de l’hôpital national Kenyatta, à Nairobi, d’être équipé en août 2020 d’un appareil de tomodensitométrie, grâce auquel les professionnels peuvent examiner les parties du corps à irradier pour déterminer le programme de traitement du cancer le plus approprié. Il a également facilité la formation d’experts, contribuant ainsi à la viabilité et à l’accessibilité des services de traitement du cancer.

« Expansion des services de radiothérapie et de médecine nucléaire en vue du diagnostic et du traitement curatif et palliatif du cancer ainsi que du diagnostic et du traitement efficaces d’autres maladies »

Ce projet vise à garantir une prise en charge complète du cancer en élargissant l’offre de services proposés en la matière sur l’ensemble du territoire éthiopien. Grâce à la mise en place de services de radiothérapie et de médecine nucléaire dans cinq hôpitaux, les patients atteints d’un cancer à un stade avancé pourront aussi être traités ailleurs que dans la capitale, Addis-Abeba. En 2019, un seul appareil de radiothérapie était opérationnel en Éthiopie, de sorte que le délai de traitement était en moyenne d’une année, délai à l’issue duquel 70 pour cent des patients étaient en phase terminale. Le fait que les hôpitaux aient été mieux équipés et que plus de 25 experts aient bénéficié d’une formation a permis d’améliorer l’accès aux services de prévention et de traitement du cancer dans tout le pays.

« Mise à la disposition des patients de services publics de médecine nucléaire aux fins du diagnostic précoce et du traitement »

Ce projet a pour objet d’améliorer la qualité de vie des patients atteints d’un cancer au Paraguay grâce à un diagnostic efficace et à un traitement adapté, qui reposent notamment sur un système d’imagerie hybride ; ce dispositif, le premier du genre au Paraguay, a été installé à l’Institut de recherche en sciences de la santé, dans la capitale Asunción. Du matériel de médecine nucléaire et des dispositifs de blindage ont également été fournis afin de sécuriser l’utilisation des radiopharmaceutiques (substances contenant des isotopes radioactifs auxquelles il est fait appel dans le traitement du cancer), garantissant ainsi la pérennité du projet.

Grâce à l’appui fourni dans le cadre de la PUI, un nombre croissant de patients a désormais accès à des services de curiethérapie (une forme de radiothérapie utilisée contre le cancer du col de l’utérus) dispensés à l’aide du nouvel appareil disponible à l’Institut national du cancer du Paraguay. Des bourses de formation ont par ailleurs été offertes à des experts nationaux et des missions spécialisées ont été organisées afin de faciliter la mise au point de protocoles cliniques.

« Renforcement des capacités nationales de diagnostic et de traitement des personnes atteintes d’un cancer »

Ce projet quadriennal, qui arrive à son terme en 2020, a pour objet de réduire la mortalité due au cancer au Pérou. Il consiste avant tout à aider le personnel hospitalier à rafraîchir ses connaissances concernant l’utilisation des rayonnements ionisants pour traiter efficacement le cancer, dans l’optique de la mise en place de processus, protocoles et procédures normalisés. Sept formations ont été organisées sur des sujets tels que la radiobiologie clinique de base, les systèmes de gestion de la qualité des pratiques cliniques et les techniques d’immobilisation à l’usage des techniciens. Des experts se sont rendus au Pérou pour évaluer les services de traitement du cancer et fournir des conseils et recommandations techniques. Des bourses ont été octroyées à de jeunes professionnels pour leur permettre de suivre une formation pratique et renforcer ainsi les capacités de diagnostic et de traitement en médecine radiologique. Enfin, quatre systèmes portables de radiographie numérique à rayons X ont été installés dans deux hôpitaux du nord-ouest du pays, améliorant ainsi l’infrastructure de ces établissements et leur offre de soins.

« Renforcement de la capacité de lutte contre le cancer du col de l’utérus grâce à l’amélioration du diagnostic et du traitement »

Ce projet vise à réduire la mortalité due au cancer du col de l’utérus en améliorant la disponibilité des services de diagnostic et de traitement dans les programmes de lutte contre le cancer. Ils sont 27 pays à en bénéficier, dont le Kirghizistan et la Mongolie, qui ont tous deux reçu des échographes. En outre, plus de 60 personnes ont été formées dans le cadre de programmes de bourses d’études et de stages. Afin de garantir la pérennité et la réussite à long terme du projet, une plateforme d’apprentissage en ligne permet à présent aux professionnels de la médecine nucléaire de se tenir informés des dernières évolutions, des meilleures pratiques et des nouveautés dans ce domaine.

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