À Madagascar, les autorités demandent le départ de l’ambassadrice de l’Union européenne (UE). Agacé par différentes prises de paroles successives d’Isabelle Delattre, le président malgache Andry Rajoelina a réclamé par l’intermédiaire de sa ministre des Affaires étrangères à Bruxelles le remplacement de la diplomate européenne. Une première, dans l’histoire des relations entre la Grande Île et l’UE.
La demande est Certes en cours d’examen en consultation avec le gouvernement malgache, mais Antananarivo semble décidé à expulser l’ambassadrice de l’Union agacé par les différentes prises de parole successives d’Isabelle Delattre. Pour illustration, les déclarations cinglantes de l’ambassadrice européenne, sur la loi introduisant la castration chirurgicale adoptée et jugée de contraire à la Constitution malgache ont été considérées comme la critique de trop par les autorités d’Antananarivo.
Une sortie pleine de condescendance qui remet également en cause l’engagement de Madagascar à l’international. Aussi, lors d’une conférence de presse le 26 février dernier, Isabelle Delattre avait une nouvelle fois regretté que les autorités n’aient toujours pas suivi les recommandations formulées par la mission d’observation de l’UE depuis le précédent scrutin présidentiel de 2018 pour garantir une consultation transparente et fiable. Ceci ajouté aux critiques sur la gestion des derniers publics dans le secteur des routes et le détournement des fonds octroyés pour lutter contre la pandémie de Covid-19.
Cette remarque de la diplomate connue pour être critique vis-à-vis du gouvernement malgache lui avait valu d’être convoquée par le ministère des Affaires Etrangères, mais son remplacement n’avait pas encore été évoqué à ce stade.