La haute cour constitutionnelle de Madagascar a débuté mardi 28 novembre, l’examination des requêtes post électorales. Elles sont 15 au total déposées par deux candidats. Six requêtes pour le président sortant Andry Rajoelina et neuf pour le candidat de l’opposition Siteny Randrianasoloniaiko. Toutes dénoncent, les irrégularités relevées avant et pendant le scrutin.
15 requêtes ont été déposées auprès de la haute cour constitutionnelle à Madagascar depuis l’annonce de la victoire provisoire de Andry Rajoelina, à l’issu du premier tour de la présidentielle. L’heure est à l’examination des requêtes dans la plus haute juridiction du pays.
Deux principaux candidats sont les auteurs de ces requêtes. Il s’agit du président sortant Andry Rajoelina qui compte six requêtes et du candidat de l’opposition Siteny Randrianasoloniaiko, qui en a deposé neuf. Toutes pointent du doigt des irrégularités constatées avant et pendant les élections.
Andry Rajoelina, déclare de son côté avoir gagné avec plus de voix que celles annoncées lors des résultats provisoires. Pour lui les bureaux de vote ont été corrompus. Lalatiana Rakotondrazafy, porte-parole de la campagne du président, a déclaré « Nous estimons avoir gagné plus de voix que celles attribuées par la Céni. Nous avons des témoignages qui confirment que dans certains bureaux de votes beaucoup de gens ont voté pour nous, or, ce n’est pas reflété dans les documents de vote ». Le président sortant évoque la nécessité d’effectuer un recomptage des voix.
En face, les requêtes du candidat Siteny Randrianasoloniaiko convoque l’annulation et la contestation des résultats, mais dénoncent aussi l’achat de voix faits « aux yeux de tous » par le président sortant avant le scrutin. Maître Andry Fiankinana, avocat de l’opposant explique que le fait pour le président sortant Andry Rajeolina de déposer également des requêtes, «ne fait que confirmer et acter les irrégularités que tout le monde, y compris les observateurs nationaux et la société civile ont relevé»
L’examination des requêtes a débuté le 28 novembre en audience publique. Le secrétaire général de l’institution, Firiana Rakotonjanahary Ranesa, s’est voulu rassurant malgré la pléthore de requêtes : « On est confiants, on va tenir les délais de publication des résultats avant le 4 décembre. »