Au Malawi, le nombre de réfugiés congolais ne cesse d’augmenter. Ils fuient les combats à l’Est de la République Démocratique du Congo. Face à cette situation, le Programme Alimentaire Mondial, le PAM tire la sonnette d’alarme. Le seul camp de réfugiés du pays a une capacité de 10 000 places, mais ils sont cinq fois plus nombreux à s’entasser sur place.
À une quarantaine de kilomètres de Lilongwe, la capitale, le camp de Dzaleka abrite 56 000 réfugiés, dont 62% de Congolais. Ils vivent aux côtés de Burundais, de Rwandais, d’Éthiopiens et de Somaliens. Ces derniers mois, les affrontements ont repris à l’est de la RDC entre le M23 et les forces armées congolaises. Le retour de cette rébellion défaite en 2013 a entraîné une vague d’arrivées dans le camp de Dzaleka, surpeuplé.
Une situation humanitaire devenue intenable d’après le Programme alimentaire mondial. Dernièrement, 600 familles, sur les 11 000 que compte le camp, ont dû être retirés des listes des bénéficiaires de distributions alimentaires, faute de moyens. Et selon le représentant de la communauté congolaise dans le camp de Dzaleka, certains réfugiés « dorment le ventre vide » et risquent de mourir de faim.
Selon le PAM, l’insécurité alimentaire est l’une des principales conséquences des déplacements de civils en République Démocratique du Congo. Depuis que les combats se sont intensifiés le 20 octobre 2022, au moins 183 000 congolais ont été déplacés.