Le procès de l’affaire dite de l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires a démarré le mardi 24 septembre lors de la session spéciale des crimes économiques en cours à la Cour d’Appel de Bamako. Après des exceptions soulevées par des avocats de la défense qui ont tenté de soutenir des faits « d’incompétence de la cour à juger des anciens ministres et la nullité de la procédure », la défense a demandé la citation à comparution de deux anciens premiers ministres.
Initialement prévu le 17 septembre, le procès sur l’affaire dite « Achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires » incriminant entre autres l’ex-ministre des Finances, Bouaré Fily Sissoko, l’Ex Ministre Mahamadou Camara, l’ancien Secrétaire Général de la Présidence, Moustapha Ben Barka et l’ex-membre du CNT, Colonel Nouhoum Dabitao c’est finalement ouvert ce mardi 24 septembre.
Les débats sur le jugement de fond de cette affaire commencent ce mercredi 25 Septembre à la session spéciale de crime économique. La première journée du démarrage de ce procès a été marquée par quelques exceptions soulevées par les avocats de La Défense.
A l’ouverture du procès, la défense des accusés ont tenté de démontrer la nullité de la procédure. En cause, pour certains, cette procédure sur l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires a été classée sans suite par la même justice lorsque feu président Ibrahim Boubacar Keïta était encore aux affaires. La défense a également plaidé en faveur « l’incompétence de la Cour » à juger des anciens ministres. Cette tentative n’a pas marché puisque la Cour a maintenu le jugement de fond du dossier qui devrait démarrer ce mercredi à la Cour d’Appel.
Au total, onze personnes sont accusées dans ce dossier. Pour cette première audience, seuls l’ex- ministre de l’Economie et des Finances, Me Bouaré Fily Sissoko, l’ancien directeur de cabinet avec rang de ministre de feu IBK, Mahamadou Camara, le Général de Brigade Moustaph Drabo et un autre haut responsable accusé dans ce dossier étaient présents au prétoire. Les absents sont entre autres les frères Kouma cités comme étant les prestataires de ce marché et l’ex- ministre de la promotion des investissements au moment des faits, Moustapha Ben Barka. Cette affaire remonte à 2014.
L’achat d’un avion présidentiel à peu près de 20 milliards de FCFA et des contrats de plusieurs dizaines de milliards de FCFA pour la fourniture d’équipements militaires a fait le tollé au Mali. Les enquêtes ont révélé des détournements de fonds publics à hauteur de 28,5 milliards de FCFA pour l’avion présidentiel, et 69 milliards de FCFA pour les équipements militaires.