8 janvier 2025, 6:00 am

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Mali – Indépendance de l’azawad : célébration sous tension

Le 6 avril, les anciens groupes rebelles du Nord ont fêté en grande pompe le onzième anniversaire de leur indépendance symbolique. De quoi irriter un peu plus le gouvernement de transition à Bamako, avec laquelle les relations sont déjà très dégradées. Un bureau de vote couvert de drapeaux séparatistes et de graffitis soutenant la création de l’État indépendant de l’Azawad, à Kidal, au Mali, en 2013. La date n’est que symbolique mais elle revêt une importance particulière pour les groupes indépendantistes du nord du Mali. Comme chaque 6 avril depuis 2012, date de sa proclamation par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), les anciens rebelles célèbrent, l’indépendance du septentrion malien.

La veille du 6 Avril, un avion de l’armée malienne a survolé la ville de Kidal, dans le nord, mercredi 5 avril dans l’après-midi. Les ex-rebelles indépendantistes de la CMA, signataires de l’accord de paix de 2015, et dont Kidal est le fief, ont effectué des tirs de sommation. De quoi susciter une forte tension à la veille du 11e anniversaire de la proclamation d’indépendance de l’Azawad. En juin 2015, l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger  fut signé entre le gouvernement et deux coalitions de groupes armés : la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme des mouvements d’autodéfense.

La CMA se compose des indépendantistes du MNLA, du Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA) et du Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA). La Plateforme comprend essentiellement quant à elle des membres du Groupement d’Autodéfense des Touaregs Imghads et Alliés (GATIA) et du Mouvement pour le Salut de l’Azawad-Daoussahak (MSA-D), les deux groupes affichant leur loyauté vis-à-vis du gouvernement malien. L’Accord visait à établir la base et le calendrier des réformes institutionnelles allant dans le sens d’une plus forte autonomie des régions du nord du Mali.

La CMA a su dépasser les divisions fratricides, adoptant une position vis-à-vis de l’État malien et des membres de la Plateforme, qui au final lui a permis de tirer profit de l’espace politique qui s’était ouvert lors de la signature de l’Accord. Progressivement maitres d’un territoire devenu, selon la définition de Minassian, une « zone grise », les anciens rebelles ont pu, grâce à une décennie de vacance de l’État, établir un contrôle et imposer une gouvernance presque autonome sur un espace qui correspond au territoire revendiqué en 2012.

En janvier 2012, les rebelles touaregs du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) s’allièrent opportunément avec certains éléments affiliés aux groupes djihadistes ayant prêté allégeance à Al Qaïda pour chasser les forces armées du Mali de la partie nord du pays. En quelques mois, les villes de Tessalit, Aguelhok, Kidal, Tombouctou et Gao tombèrent dans l’escarcelle des groupes armés, provoquant le départ des fonctionnaires et le début d’une crise politique et sécuritaire sans précèdent dans le Sahel.

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